Jean-Guy Talamoni « remet en cause l’unité de notre République », affirme François Kalfon

Jean-Guy Talamoni « remet en cause l’unité de notre République », affirme François Kalfon

Le socialiste n’a pas de mots assez durs pour qualifier l’attitude du président de l’Assemblée de Corse. À la veille de la visite d’Emmanuel Macron sur l’île de beauté, François Kalfon redoute que le président lâche du lest vis-à-vis des velléités autonomistes des nationalistes corses.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« On est allé beaucoup trop loin », juge François Kalfon à propos des négociations entre l’exécutif et les nationalistes corses. Invité de Territoires d’Infos lundi, le socialiste fustige la stratégie du « et en même temps » du président de la République. Ni assez ferme ni assez claire, selon lui. Il fustige l’attitude du président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni. Et de s’emporter contre « la surenchère de Monsieur Talamoni, qui met la cravate à Paris mais qui est un homme radical qui remet en cause l’unité de notre République française ».

« Nous verrons comment il (Emmanuel Macron) se sort de ce bourbier corse », lance François Kalfon, sceptique.

Demain Emmanuel Macron se rend en Corse, il assistera notamment à la commémoration de l’assassinat du préfet Claude Érignac. Jean-Guy Talamoni a annoncé que lui ne s’y rendrai pas. Une « provocation » pour François Kalfon qui s’indigne du fait que les nationalistes demandent la libération des Corses emprisonnés en métropole. « Parmi ces prisonniers, il y a l’assassin du préfet Érignac et je trouve ça tout à fait scandaleux. » En plus de la libération des prisonniers politiques, les dirigeants corses réclament la co-officialité de la langue corse, la révision du statut de résident et l’inscription de la spécificité corse dans la Constitution.  

« Ils ont la légitimité démocratique, nous avons la légitimité institutionnelle »

Corse : « Ils ont la légitimité démocratique, nous avons la légitimité institutionnelle » , rappelle François Kalfon.
01:14

François Kalfon s’insurge longuement des velléités autonomistes des dirigeants corses et de leur défiance supposée à l’égard de l’État. Dans « cette assemblée corse il n’y a pas le symbole de la République, le drapeau français a été rangé », s’indigne-t-il. Plus grave, le président de la République serait « incapable d’avoir une ligne claire », selon François Kalfon qui redoute que le président tente « de nous faire du « et en même temps » ».    

« Sous couvert de calme dans cette collectivité de corse, on ferme les yeux sur une véritable dérive », regrette François Kalfon.

 « Nous verrons comment il (Emmanuel Macron) se sort de ce bourbier corse », lance François Kalfon, sceptique. « Il a été extrêmement bienveillant pendant la présidentielle, là encore envoyant le message enfumeux (sic) et enfumant du « et même temps » (…) Sous couvert de calme dans cette collectivité de corse, on ferme les yeux sur une véritable dérive », regrette François Kalfon.

Dans la même thématique

Strasbourg :  public meeting ahead of the European elections-Place Publique- Parti Socialiste
6min

Politique

Européennes 2024 : après le 1er mai, la bataille pour l’hégémonie à gauche se durcit

Quelques mois après la fin de la Nupes, la prise à partie de Raphaël Gluckmann tête de liste socialiste-Place Publique lors d’un rassemblement du 1er mai à Saint-Etienne, relance le débat sur l’existence de « deux gauches irréconciliables ». Entre stratégie électorale et concurrence pour l’électorat de gauche, l’union semble plus lointaine que jamais.

Le