« Je quitte la vie politique élective, mais je reste un homme politique », tient à préciser Jean-Pierre Raffarin. Âgé de 69 ans, le sénateur de la Vienne estime que « c’est le bon âge pour tenter d’autres aventures ». Il va notamment créer Leaders for Peace, une ONG « qui va mobiliser des leaders, qui vont expliquer les situations de crise qui peuvent devenir des situations de guerres mondiales ».
« Les grandes puissances sont de plus en plus égoïstes (…) Je voudrais amener de la solidarité pour protéger ce qu’il y a de plus cher, c’est-à-dire les progrès de l’humanité », explique celui qui était à la tête de la commission des Affaires étrangères depuis 2014.
L’ancien Premier ministre n’est pas près d’oublier sa carrière au Sénat, cette « formidable maison de liberté » : « On peut y faire entendre sa voix et assumer les responsabilités de la République.» Il y appréciait particulièrement qu’il n’y ait « pas de clivages qui sont dévorants », ni « de pression de l’actualité ». Finalement, « le Sénat, c’est un peu une chambre de l’essentiel », conclut-il.
Jean-Pierre Raffarin laisse place à la nouvelle génération, à qui il « doit faire confiance ».