Jean-Yves Le Drian quitte le Parti socialiste
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé jeudi qu'il quittait le Parti socialiste, à quelques jours de l...

Jean-Yves Le Drian quitte le Parti socialiste

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé jeudi qu'il quittait le Parti socialiste, à quelques jours de l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé jeudi qu'il quittait le Parti socialiste, à quelques jours de l'élection de son nouveau dirigeant les 15 et 29 mars.

"Le responsable du PS aujourd'hui, M. Rachid Temal, a déclaré il y a peu de temps +aucun ministre ne pourra voter+" et "+il n'y a aucun socialiste au gouvernement+ donc j'en prends acte, c'est-à-dire que je me retire du Parti socialiste", a déclaré l'ancien ministre de François Hollande sur CNews.

"Je me retire du Parti socialiste avec beaucoup d'émotion, ça fait 44 ans que j'en suis membre, avec aussi beaucoup de fierté parce que j'ai participé à des combats sous François Mitterrand, sous Lionel Jospin, sous François Hollande avec qui j'ai toujours une forte amitié, et puis j'ai remporté 13 victoires", a ajouté Jean-Yves Le Drian en référence notamment à la Bretagne dont il a été président de région.

Il a précisé toutefois qu'il ne rejoignait pas La République en Marche (LREM) d'Emmanuel Macron.

"Je suis dans la majorité présidentielle. J'ai compris que les socialistes étaient désormais totalement dans l'opposition. Je le regrette et je maintiens mon parcours. Je suis cohérent avec tout ce que j'ai fait depuis que je suis rentré au Parti socialiste", a-t-il assuré.

M. Le Drian a fait également part de sa "déception" en observant qu'en Allemagne "près de 70% des socialistes" sont décidés à participer au "gouvernement de compromis" avec Angela Merkel alors qu'en France, le Parti socialiste "se repli(e) dans une opposition sectaire et stérile".

"Oui c'est de la déception, mais en même temps je suis déterminé, je suis dans la logique de mon engagement depuis 1974 et j'estime aujourd'hui que la manière d'avancer vers l'Europe, la manière de transformer notre pays, c'est auprès d'Emmanuel Macron qu'il faut le faire et je regrette que le Parti socialiste se replie aujourd'hui dans des convictions qui sont à mon sens dépassées", a martelé l'ancien poids-lourd du quinquennat Hollande.

Stéphane Le Foll, également ministre (PS) pendant ce quinquennat, a salué "une clarification qui était absolument nécessaire". Jean-Yves Le Drian ne pouvait être à la fois au gouvernement et au PS, "en politique, il faut être clair et cohérent", a estimé le candidat au poste de premier secrétaire du parti.

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux y a vu "un cheminement assez logique de la part de Jean-Yves Le Drian qui a eu un attachement très fort au PS mais qui a toujours, y compris dans la gestion de la région Bretagne (...), construit sa majorité avec des sensibilités différentes".

"Il était un macroniste avant l'heure presque, en travaillant avec des gens dont il considérait que la compétence primait sur les appartenances partisanes" et "est le bienvenu à La République en Marche s'il veut nous rejoindre", a ajouté M. Griveaux.

Dans la même thématique

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le

Toulouse Conseil Municipal
3min

Politique

Élections municipales 2026 : la part des mairies dirigées par des femmes va-t-elle poursuivre sa lente progression ?

L’un des points d’attention du prochain renouvellement des conseils municipaux se portera sur l’évolution de la parité. 25 ans après la promulgation de la loi tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux, le nombre de femmes maires reste encore très minoritaire. Le rapport est d’une contre quatre à l’échelle nationale.

Le