Jihadistes: Le Drian “intraitable” malgré les plaintes de familles

Jihadistes: Le Drian “intraitable” malgré les plaintes de familles

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a réitéré jeudi qu'il serait "intraitable" sur le sort des jihadistes...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a réitéré jeudi qu'il serait "intraitable" sur le sort des jihadistes français retenus dans des camps kurdes en Syrie, que la France refuse de rapatrier, malgré des plaintes de familles le visant.

"Il faut revenir aux réalités sur ce sujet. Il y a eu des combattants et combattantes français qui sont allés combattre la France en ralliant Daech en Syrie. Il faut qu'ils soient jugés sur les lieux où ils ont commis leurs crimes", a-t-il martelé sur la chaîne CNEWS.

"Je dis combattants et combattantes (y compris les épouses de jihadistes, ndlr), qui sont les ennemis de la France parce qu'ils ont attaqué la France, ils ont tué des Français en France à partir de leurs bases", a-t-il ajouté.

Une dizaine de familles de femmes et d'enfants de jihadistes français ont porté plainte contre le ministre des Affaires étrangères pour "omission de porter secours".

Ils lui reprochent de refuser, de manière "pesée, volontaire et intentionnelle", de rapatrier ces femmes et enfants alors qu'ils sont "en situation de péril".

Jean-Yves Le Drian a rappelé que 17 orphelins ou mineurs isolés avaient été rapatriés ces derniers mois. Mais ces rapatriements ne peuvent concerner les parents, a-t-il martelé.

"On peut en rapatrier d'autres, des orphelins, des mineurs isolés, les plus démunis, les plus en difficulté mais sur le fond, je suis intraitable sur un point : les combattants et combattantes doivent être jugés (..) là où ils ont commis leurs crimes", a-t-il dit.

"C'est très difficile (de rapatrier les enfants, ndlr), je le dis d'ailleurs aux avocats, il faut à chaque fois négocier. Quand on ramené les 17 personnes, nous avons emmené quelques collaborateurs sur place, ils ont eu du mal, ils ont risqué même leur vie pour rapatrier ces enfants-là", a-t-il par ailleurs noté sans plus de précisions.

Les plaintes ont été déposées en juillet et septembre en France auprès de la Cour de justice de la République (CJR) - seule instance habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions.

"Je verrai si la Cour de justice de la République me saisit", a déclaré Jean-Yves Le Drian.

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Jihadistes: Le Drian “intraitable” malgré les plaintes de familles
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le