Joissains « définitivement candidate » à Aix-en-Provence après la cassation de son inéligibilité
La maire LR d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini s'est déclarée "définitivement candidate" aux municipales en mars après...

Joissains « définitivement candidate » à Aix-en-Provence après la cassation de son inéligibilité

La maire LR d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini s'est déclarée "définitivement candidate" aux municipales en mars après...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

La maire LR d'Aix-en-Provence Maryse Joissains-Masini s'est déclarée "définitivement candidate" aux municipales en mars après avoir obtenu mercredi la cassation de sa peine d'un an d'inéligibilité et de six mois de prison avec sursis.

"Je suis définitivement candidate aux élections municipales à Aix-en-Provence", a réagi Mme Joissains mercredi soir auprès de l'AFP: "Les magistrats de la Cour de cassation ont fait preuve de beaucoup de courage, ils m'ont redonné mon honneur", a-t-elle ajouté, assurant qu'elle allait "dormir tranquille cette nuit".

Maire d'Aix-en-Provence depuis près de 19 ans, Mme Joissains-Masini avait été condamnée en mai par la cour d'appel de Montpellier pour détournement et prise illégale d'intérêts. Si la Cour de cassation a cassé cet arrêt mercredi, elle ne l'a fait qu'"en ses seules dispositions relatives aux peines", maintenant donc la décision de culpabilité prononcée contre l'élue.

La plus haute juridiction de l'ordre judiciaire a renvoyé Mme Joissains devant la cour d'appel de Montpellier, autrement composée, pour un nouveau procès.

"Lors de ce nouveau procès, j'aurai beaucoup d'atouts dans ma manche, et j'espère une relaxe totale de peine", a poursuivi Maryse Joissains auprès de l'AFP, en assurant que dans ce dossier on ne lui reprochait "ni emploi fictif, ni enrichissement personnel, ni préjudice pour la collectivité".

D'après l'avocat de Mme Joissains auprès la Cour de cassation, Me Patrice Spinosi, ce nouveau procès d'appel ne devrait pas se tenir avant 6 à 8 mois. "Si une nouvelle peine d'inéligibilité était prononcée, il y aurait évidemment appel et cela nous renverrait à deux ans au moins", a-t-il déclaré à l'AFP.

Selon la Cour de Cassation, la cour d'appel de Montpellier avait commis une erreur en droit en prononçant la peine d'inéligibilité de l'élue "au motif qu'elle était obligatoire sur le fondement de l'article 131-26-2 du code pénal". Or, "à la date des faits" reprochés à Mme Joissains, "cet article n'existait pas et la peine complémentaire d'inéligibilité n'était que facultative".

Après sa condamnation en appel en mai, l'élue de 77 ans avait aussitôt annoncé son pourvoi en cassation. Ce pourvoi étant suspensif, elle avait annoncé dès juin son intention de briguer un quatrième mandat de maire, avant de lancer officiellement sa campagne début janvier.

Maryse Joissains a été condamnée par la cour d'appel de Montpellier pour la promotion indue d'un chauffeur, promotion annulée depuis par le Conseil d'Etat et pour l'embauche à la communauté de communes d'une collaboratrice chargée de la protection animale, alors que ce domaine ne relevait pas des compétences de cette collectivité.

"Il s'agissait de nominations politiques", a encore insisté Mme Joissains mercredi auprès de l'AFP, estimant que dans le cas de l'embauche de son chauffeur on lui reprochait en fait "un délit d'amitié".

Bastion de la droite depuis 2001, avec Mme Joissains, Aix-en-Provence avait auparavant été dirigée pendant 12 ans par un maire socialiste, Jean-François Picheral. Alain Joissains, le mari de Mme Joissains, avait été maire de la ville de 1978 à 1983. Leur fille Sophie est adjointe au maire d'Aix et sénatrice UDI des Bouches-du-Rhône.

Face à Mme Joissains, les principaux candidats à la mairie d'Aix-en-Provence sont Anne-Laurence Petel, la députée LREM locale, officiellement investie par les Marcheurs, le député Modem Mohamed Laqhila, et le suppléant de Mme Petel à l'Assemblée nationale, Dominique Sassoon, sous la bannière d'EELV. Une liste d'union de la gauche est emmenée par le professeur d'université Marc Pena et le RN sera représenté par Nathalie Chevillard.

Partager cet article

Dans la même thématique

Vote results displayed after no-confidence motion against French Prime Minister
4min

Politique

Rejet de la motion de censure LFI : découvrez les détails du vote

La motion de censure de La France Insoumise, examinée ce matin par les députés, a été rejetée. 271 voix ont été récoltées contre les 289 nécessaires. Sept élus socialistes lui ont apporté leur vote. Celle déposée par le RN a également échoué avec 144 voix pour.

Le

Déclaration de politique générale et avenir de la Nouvelle Calédonie en séance au Sénat ce 15 octobre
3min

Politique

Nouvelle-Calédonie : le Sénat vote le report des élections provinciales

Le Sénat a approuvé mercredi, dans l’urgence, le report au printemps 2026 des élections provinciales prévues en Nouvelle-Calédonie en novembre. Il s’agit de la première étape à la mise en place du fragile accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de l’archipel.

Le

Joissains « définitivement candidate » à Aix-en-Provence après la cassation de son inéligibilité
3min

Politique

La position des socialistes vis-à-vis du gouvernement « a empêché notre nomination » à Matignon, estime Marine Tondelier

Après la suspension de la réforme des retraites annoncée par Sébastien Lecornu, les socialistes ont décidé de renoncer à voter la censure pour laisser place au « pari » du débat parlementaire. « Je pense qu'ils étaient tellement prêts à faire ça (...) que ça a empêché notre nomination » à Matignon, explique sur Public Sénat ce jeudi 16 octobre Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.

Le

Joissains « définitivement candidate » à Aix-en-Provence après la cassation de son inéligibilité
4min

Politique

Réforme des retraites : « La suspension est un leurre, elle sera retoquée en commision mixte paritaire », avertit Cécile Cukierman (PCF)

Au Sénat, la droite et une partie de la gauche tombent d’accord sur une chose : la procédure parlementaire permettra à la droite et le centre d’enterrer la suspension de la réforme des retraites. Un fait qui inspire de la sérénité à Claude Malhuret (Horizon) sur la possibilité de réécrire la copie de Sébastien Lecornu, et pousse au contraire Cécile Cukierman (PCF) à enjoindre les députés de gauche à le prendre en compte dans leur vote de la censure ce jeudi.

Le