Ils sont de la même génération qu'Emmanuel Macron, accomplissent leur deuxième mandat à l'Assemblée nationale et ambitionnent de redresser le parti: Julien Aubert et Guillaume Larrivé s'affairent pour réunir les parrainages nécessaires pour concourir à l'élection interne de LR face au favori Christian Jacob.
. Julien Aubert
"Dans un parti qui s'appelle Les Républicains, il faut faire vivre la démocratie, et on se doit de défendre ce en quoi on croit". Député du Vaucluse depuis 2012, M. Aubert (41 ans) avait déjà tenté de concourir à la présidence du parti en 2017 avant de renoncer, faute de parrainages. Il avait intégré l'équipe de Laurent Wauquiez en charge de la formation, mettant notamment sur rails "l'école des cadres" de LR.
A la tête de son mouvement Oser la France créé en 2017, il est un des représentants de la branche souverainiste de LR, opposée au fédéralisme européen mais également préoccupée de justice sociale et du rôle de l'Etat.
Elu de justesse en 2012 après le retrait d'une candidate frontiste, ce natif de Marseille, magistrat de la Cour des comptes, oppose ses "convictions gaullistes" à ses détracteurs qui l'accusent d'une certaine proximité avec le Rassemblement national dont le néo-gaullisme revendiqué est pour lui une "supercherie".
Condisciple d'Emmanuel Macron à l'ENA, M. Aubert a écrit une lettre ouverte au chef de l'Etat, publiée le jour de son entrée en fonction. "Je redoute qu’un jour les Français ne viennent à te haïr lorsqu’ils découvriront ce que tu as comme projet pour la France, lorsqu’ils réaliseront que tu défends tout ce qu’ils rejettent : l'ouverture de l’économie à la concurrence, les réformes structurelles, l’accélération de l’intégration européenne", écrivait-il notamment.
. Guillaume Larrivé
Le député LR Guillaume Larrive le 11 juillet 2017 à Paris
AFP/Archives
Député de l'Yonne depuis 2012, cet énarque de la promotion 2002 s'est fait connaître du grand public à l'été 2018 en devenant le co-rapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla, avant d'en claquer la porte en dénonçant des "pressions" de l'Elysée.
Magistrat du Conseil d'Etat, M. Larrivé (42 ans) s'est initié à la politique dans le cabinet de M. Sarkozy au ministère de l'Intérieur, puis comme directeur adjoint des cabinets ministériels de Brice Hortefeux.
"Sorti du cimetiere des technocrates" avec son élection à l'Assemblée (dixit M. Sarkozy), il intervient régulièrement sur les sujets régaliens, domaine dans lequel il prône un "réarmement". Sur ce terrain comme sur les questions économiques, M. Larrivé, tenant d'une ligne "nationale et libérale", retient rarement ses coups contre le chef de l'Etat, ce "premier président post-national, au risque de la guerre civile".
Cet "ultra-solitaire", selon un détracteur du Palais-Bourbon, avait intégré l'équipe dirigeante de Laurent Wauquiez en charge du projet du parti, en y animant des "rendez-vous des idées" auxquels furent conviés nombre d'intellectuels et de philosophes.
Jamais à cours d'un anglicisme, M. Larrivé promet de "faire le job" s'il est élu à la tête du parti dont il veut faire non pas un "petit mouvement de protestation" mais "le grand mouvement populaire de l'après-Macron".
Un rapport de 73 pages pointe le rôle joué par les Frères musulmans en France, avec une volonté d’entrisme dans la société. Un conseil de défense, prévu ce mercredi à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, devrait déboucher sur des « mesures ».
Selon le Centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus, installé en 2023 après l'incendie volontaire du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins, les agressions visant les élus locaux ou parlementaires n’ont reculé que de 9,3 % en un an. Les deux tiers des faits reportés sont des menaces et outrages.
Deux jours après sa large victoire la tête de la présidence des Républicains, Bruno Retailleau a reçu un accueil triomphal au groupe LR du Sénat. Auprès de son ancien groupe qu’il a dirigé pendant 10 ans, le nouveau patron de LR a promis de refaire de la droite « l’élément central du débat politique ».
Le RN est de nouveau dans le viseur de la justice. Selon Challenges, entre 2020 et 2023, 23 particuliers ont accordé de manière récurrente des prêts au Rassemblement national, pour un montant total de plus de 2,3 millions d’euros. Après la révélation de l’ouverture d'une enquête judiciaire, Jordan Bardella a dénoncé une « opération de harcèlement » et « une volonté de mort financière » de son parti. Public Sénat revient sur les règles qui encadre le financement de la vie politique.