Alain Juppé a exclu lundi matin "une bonne fois pour toutes" de prendre le relais de François Fillon, critiquant sévèrement "l'obstination" du...
Juppé exclut d’être candidat malgré « l’impasse » Fillon
Alain Juppé a exclu lundi matin "une bonne fois pour toutes" de prendre le relais de François Fillon, critiquant sévèrement "l'obstination" du...
Par Déborah CLAUDE, Fabrice RANDOUX
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Alain Juppé a exclu lundi matin "une bonne fois pour toutes" de prendre le relais de François Fillon, critiquant sévèrement "l'obstination" du candidat LR qui conduit son camp dans "une impasse".
Confiant avoir "hésité", M. Juppé a jugé, dans une déclaration de sept minutes, que "le passage de témoin se ferait dans la douleur" et qu'il n'était "donc pas en mesure de réaliser le nécessaire rassemblement".
"Je confirme une bonne fois pour toutes que je ne serai pas candidat à la présidence de la République", a déclaré le maire de Bordeaux dans une déclaration à la presse. "Pour moi, il est trop tard", a-t-il ajouté, expliquant d'un ton grave qu'il n'incarne pas, à 71 ans, le "renouvellement".
Alain Juppé : une vie politique
AFP
S'exprimant depuis son fief, le finaliste de la primaire de la droite a eu des mots particulièrement durs à l'égard du vainqueur.
"Quel gâchis !", a lancé le maire de Bordeaux. "Au lendemain de notre primaire, François Fillon, à qui j'avais immédiatement apporté mon soutien, avait un boulevard devant lui" a-t-il rappelé.
"Son système de défense fondé sur la dénonciation d'un prétendu complot et d'une volonté d'assassinat politique l'ont conduit dans une impasse", a-t-il déploré.
Que va-t-il se passer maintenant ? Nicolas Sarkozy avait proposé un peu plus tôt une réunion tripartite entre lui-même, Alain Juppé et François Fillon pour "trouver une voie de sortie digne et crédible". Cette initiative semble désormais sans intérêt.
- "Sortie respectueuse" -
A ce stade, la prochaine échéance est la tenue d'un comité politique de LR -avec M. Fillon - à Paris lundi à 18 heures.
Ce comité, convoqué à l'initiative du secrétaire général de LR Bernard Accoyer et du président du Sénat Gérard Larcher, réunit une vingtaine de ténors du parti
François Fillon avant sa prise de parole au journal de 20H de France 2, le 5 mars 2017 à Paris
AFP
Dans la journée, Christian Estrosi, président LR de la région Paca, veut de son côté essayer de rencontrer M. Fillon, au côté d'autres présidents de région LR dont Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, pour le convaincre d'une "sortie respectueuse".
Mais François Fillon avait balayé cette initiative d'un revers de la main dimanche soir sur France 2.
"Ce n'est pas des présidents de région qui vont prendre la décision à ma place", avait-il déclaré.
Quelques heures après avoir réuni des dizaines de milliers de personnes place du Trocadéro, François Fillon s'est voulu très clair dimanche soir sur France 2: "non", il ne retira pas sa candidature et il est le "seul à pouvoir décider" d'un quelconque retrait.
French presidential election candidate for François Fillon au milieu de ses partisans sur l'esplanade du Trocadéro le 5 mars 2017 à Paris
AFP
Accusé d'être "bunkerisé" et de ne plus écouter personne, il a répété à plusieurs reprises qu'il n'était "pas autiste".
Lui-même interrogé sur une candidature éventuelle de M. Juppé, qu'il a sèchement battu à la primaire, François Fillon avait répondu : "Si les électeurs de la droite et du centre avaient voulu Alain Juppé, ils auraient voté pour Alain Juppé".
Lâché par plus de 300 élus LR et son directeur de cabinet, Patrick Stefanini, homme des missions difficiles, le candidat de la droite tient tête. Reconnaissant sa "part de responsabilité" dans l'"épreuve", il proposera "dans les prochains jours" une équipe qui, promet-il, montrera qu'il est "capable de rassembler".
D'autres candidats peuvent-ils d'ici là entrer en piste ?
Le député LR du Rhône George Fenech, qui avait appelé à soutenir une candidature d'Alain Juppé, appelle maintenant "à parrainer François Baroin".
Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde s'était dit prêt à solliciter, "à titre personnel", Jean-Louis Borloo.
"Avec Fillon, la droite explose, les gens vont chez Macron ou chez Marine Le Pen", se désespérait un député. "Légalement, personne ne peut l'arrêter mais il peut y avoir une convergence de pressions pour le débrancher", disait à l'AFP Jean-François Lamour, ancien ministre pro-Fillon.
Le maintien de François Fillon est, à en croire les sondages, une bonne nouvelle pour Emmanuel Macron qui le distance maintenant de quatre à cinq points dans la course pour la qualification au second tour.
"Pourvu que Fillon reste le plus longtemps possible !", dit-on ainsi dans l'entourage de Macron.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.