L’abandon du projet Notre-Dame-des-Landes est « une erreur », pour Valls
L'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, est "une erreur", a jugé vendredi l'ancien Premier...

L’abandon du projet Notre-Dame-des-Landes est « une erreur », pour Valls

L'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, est "une erreur", a jugé vendredi l'ancien Premier...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, est "une erreur", a jugé vendredi l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, député apparenté LREM, tout en saluant "la méthode du Premier ministre, qui a été faite d'écoute, de concertation".

"Je pense que c'est une erreur en effet, c'est le mauvais choix, d'avoir abandonné ce projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes", a déclaré M. Valls sur RTL, estimant que "ce projet était indispensable pour la métropole de Nantes, pour la région Pays de la Loire, pour la Bretagne".

"Il faudra trouver des compensations, or elles vont être difficiles à trouver, à travers l'agrandissement, auquel je ne crois pas, de l'actuel aéroport de Nantes", a-t-il développé.

"Ensuite c'est une décision qui est contraire à un choix qui avait été celui des habitants en juin 2016", "il y a eu un choix qu'il aurait fallu respecter", a-t-il également souligné.

Selon l'ancien Premier ministre, cette décision peut en outre "légitimer des minorités violentes, radicales qui se sont opposées à ce projet". "Il y a des projets d'infrastructures en cours", a-t-il ajouté, citant le projet d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure ou le projet du Lyon-Turin, "donc sans comparer les dossiers, il faut faire attention".

"Moi je ne veux pas douter de l'autorité de l'Etat telle qu'elle est incarnée par le président de la République ou le Premier ministre, mais en tout cas je mets en garde, attention, parce que cette décision peut légitimer d'autres formes de violence", a insisté Manuel Valls, citant également le dossier corse.

M. Valls a enfin estimé que "ça va coûter cher", "plusieurs centaines de millions d'euros", en raison notamment des compensations que pourraient demander l'opérateur Vinci et les élus locaux.

Revenant sur le précédent quinquennat, M. Valls a admis qu'Edouard Philippe "a beau jeu" de rappeler qu'il n'y avait pas eu de "prise de décision au cours du quinquennat précédent".

"Il y a eu deux moments qui à mon avis auraient dû être utilisés pour évacuer la Zad", a affirmé l'ex-Premier ministre. "En septembre 2012, je le souhaitais et j'avais engagé les gendarmes sur le terrain comme ministre de l'Intérieur (...) et à l'époque, le président de la République (François Hollande, ndlr) et le Premier ministre de l'époque Jean-Marc Ayrault, m'ont demandé d'arrêter cette opération", a-t-il détaillé.

"Et puis il fallait réaliser l'évacuation à l'automne 2016, quand c'était possible, quelques semaines après la consultation qui avait vu une victoire nette du +oui+. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur qui est un ami et que je respecte beaucoup, n'a pas voulu parce qu'il considérait qu'il y avait un danger", a poursuivi le député de l'Essonne. "Je pense que ça a été une erreur et qu'il aurait fallu le faire à ce moment-là pour faire vivre l'autorité de l'Etat".

Partager cet article

Dans la même thématique

L’abandon du projet Notre-Dame-des-Landes est « une erreur », pour Valls
3min

Politique

« Ce sont des centaines de milliers de patients qui sont aujourd’hui en train de mourir », alerte ce médecin généraliste installé en Haute-Vienne

En France, neuf millions de personnes vivent dans un désert médical. L’augmentation de ce chiffre ne cesse d’inquiéter les professionnels de santé qui appellent le personnel politique à agir au plus vite, car derrière les statistiques se cache un véritable enjeu sanitaire. Raccourcir les parcours de formation des médecins ? Aller aux devants des patients avec des bus médicalisés ? Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Corinne Imbert et le médecin généraliste Martial Jardel pour en débattre dans l’émission Et la Santé ça va ?.

Le

L’abandon du projet Notre-Dame-des-Landes est « une erreur », pour Valls
2min

Politique

« On impose des rythmes de cadres à des enfants », constate Sylvain Chemin, membre de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Depuis septembre, près de 140 citoyens tirés au sort se réunissent plusieurs fois par mois au Conseil économique et social pour débattre des temps de l’enfant. Sylvain Chemin, responsable immobilier à Cherbourg-en-Cotentin et père d’une collégienne en classe de 6ème, a pris part aux travaux de cette nouvelle Convention. Son constat est clair et limpide, la réalité des collégiens et des lycéens est à rebours des mesures préconisées. Il témoigne au micro de Quentin Calmet dans l’émission Dialogue Citoyen.

Le

World News – October 14, 2025
10min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : vers « un vote contre » des députés Renaissance, mais un soutien des sénateurs macronistes

La suspension de la réforme des retraites divise au sein de Renaissance. « Il y a deux écoles », entre ceux, plutôt issus de l’aile gauche, prêts à soutenir « le deal » entre Sébastien Lecornu et le PS, et les autres, notamment de l’aile droite, qui ne veulent pas se « dédire » et pour qui cette « concession énorme » reste au travers de la gorge…

Le

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement
5min

Politique

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement

La définition des séances de travail sur le budget 2026 a froissé le président du Sénat, mardi, lors d’une réunion avec les présidents de commission et le gouvernement. Il estime que le Sénat ne peut pas prendre le relais des textes budgétaires dans de bonnes conditions. Une nouvelle conférence des présidents doit revenir sur la question la semaine prochaine.

Le