Ukrainiens, Syriens : l’accueil des réfugiés doit être le même « quelle que soit la religion » plaide cet eurodéputé

Ukrainiens, Syriens : l’accueil des réfugiés doit être le même « quelle que soit la religion » plaide cet eurodéputé

Conséquence directe de la guerre en Ukraine, des réfugiés, principalement des femmes et des enfants, affluent vers l’ouest du pays et de nombreux états européens voisins. Au premier rang desquels les pays frontaliers, comme la Pologne ou la Roumanie. L’Union européenne s’organise au mieux pour les accueillir. Une unité et une mobilisation des Etats membres que l’on n’avait pas observées lors des crises migratoires précédentes.
Public Sénat

Par Marie Brémeau

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« C’est une crise de déplacement de réfugiés sans précédent depuis la seconde guerre mondiale », n’hésite pas à affirmer la porte-parole en France du Haut-commissariat pour les réfugiés. Et c’est vrai que les chiffres parlent d’eux-mêmes puisqu’en un peu plus de deux semaines, plus de 3 millions d’Ukrainiens ont fui l’invasion russe et les bombes. Et dans l’accueil des réfugiés, les pays frontaliers sont au premier plan.

Déjà plus de 400 00 réfugiés ukrainiens en Roumanie

Parmi lesquels la Roumanie, qui détient « la frontière la plus longue avec l’Ukraine », comme nous le rappelle Siegfried Muresan, vice-président roumain du groupe PPE au parlement européen. « Nous avons reçu pour le moment plus de 400 000 réfugiés. La bonne nouvelle est que toute notre population les soutient. Nous avons beaucoup de bénévoles à la frontière, les Roumains accueillent les réfugiés dans leurs maisons, donnent tout ce qu’ils peuvent. Pour le moment, la situation est positive ».

Un mécanisme européen de protection activé pour la première fois

Une situation sous contrôle grâce à la mobilisation citoyenne, mais aussi grâce à l’application d’une directive qui date de 2001 et qui accorde une protection temporaire aux Ukrainiens. Ils pourront ainsi séjourner durant au moins un an dans l’Union européenne, y travailler, accéder aux aides sociales et au logement, au système éducatif et aux soins médicaux. Une décision rapide et unanime, inédite aussi.

« Combattre le narratif de l’extrême-droite sur les migrants »

Ce mécanisme de protection n’a jamais été appliqué lors de crises migratoires précédentes. Ce que regrette l’élu espagnol socialiste, Javier Moreno Sanchez, et qui rappelle que le Parlement européen l’avait demandé à plusieurs reprises. « Cette directive qui date de 2001 sur la protection temporaire, au Parlement européen on a demandé à l’appliquer quand il y a eu la crise syrienne en 2015, et l’été dernier quand il y a eu la crise afghane. »
Une demande que n’avaient pas suivie les 27 Etats membres. Et à la lumière de la crise ukrainienne, certains soulignent évidemment la différence de traitement avec les réfugiés syriens ou afghans. Des pays comme la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie, ou la République tchèque avaient alors refusé toute solidarité dans la répartition de ces réfugiés.

Mais l’élu espagnol voit l’opportunité pour les Européens avec cette crise de réaffirmer leurs valeurs, qui doivent s‘appliquer à tous. « Je pense que ce qu’on doit faire et c’est sans doute là, la clef de toute l’histoire, c’est combattre le narratif qu’utilise l’extrême droite avec les migrants. L’extrême droite, c’est quand même un paradoxe, ils parlent d’invasion à chaque fois qu’il y a des migrants alors que les chiffres sont dérisoires par rapport à cette masse qui arrive en ce moment. Et là comme par hasard comme c’est des chrétiens, on ne parle plus d’invasion c’est normal ? Non, non. Moi je ne suis pas d’accord. » La Commission européenne estime qu’il va falloir accueillir durablement 5 millions d’Ukrainiens.

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Quelques minutes plus tard, sur le même plateau, le député Rassemblement national Sébastien Chenu rétorquait, accusant la gauche de « sectarisme ». Mathématiquement, la réforme des retraites, adoptée dans la douleur au mois de mars 2023, trouve tout de même une majorité contre elle à l’Assemblée. Face à ce constat, le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc tenté d’arrondir les angles en annonçant le 6 septembre, sur le plateau de TF1, son souhait d’ « ouvrir le débat sur l’amélioration de cette loi pour les personnes les plus fragiles », sans pour autant « tout remettre en cause ». « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme » Quelles « améliorations » le gouvernement Barnier pourrait-il apporter au texte ? Au sein de la droite et du bloc central, le retour à la retraite à 62 ans semble en tout cas exclu. « Il faut rouvrir les discussions, mais pas pour remettre en cause la réforme. 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