L’appel de Bayrou, une « attitude déplacée », selon le PDG de Radio France
Le coup de fil à Radio France du ministre de la Justice et président du MoDem François Bayrou pour se plaindre d'une enquête sur...

L’appel de Bayrou, une « attitude déplacée », selon le PDG de Radio France

Le coup de fil à Radio France du ministre de la Justice et président du MoDem François Bayrou pour se plaindre d'une enquête sur...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le coup de fil à Radio France du ministre de la Justice et président du MoDem François Bayrou pour se plaindre d'une enquête sur son parti constitue une "attitude déplacée", a jugé Mathieu Gallet, PDG de l'entreprise publique, selon des propos rapportés par le médiateur du groupe radiophonique.

"J'ai été surpris par cette +démarche+ d'un ministre. On peut parler d'attitude déplacée", a affirmé le patron, lors d'un échange jeudi avec les salariés du groupe public, comme le rapporte le médiateur de Radio France Bruno Denaes, dans une chronique publiée sur le site de Radio France.

"Un grand principe d'indépendance a toujours animé Radio France tant sur le plan politique qu'économique. Et j'entends bien continuer à le préserver, principalement pour ses salariés qui peuvent ainsi offrir aux auditeurs et aux internautes des informations vérifiées, fiables et de qualité. J'espère que ce malheureux épisode servira d'exemple à ne pas suivre", a encore déclaré M. Gallet, qui dirige la maison ronde depuis 2015, toujours selon M. Denaes.

"Nous ne sommes pas, comme certains se plaisent à continuer de l’affirmer, une +radio d'Etat+, mais une radio de service public. Le pouvoir, quel qu’il soit, n’a aucune autorité sur les choix éditoriaux de nos antennes", assure pour sa part le médiateur, qui juge que "paradoxalement, ce coup de fil du Garde des Sceaux montre l'indépendance de Radio France".

Accusé d'avoir voulu faire "pression" sur Radio France à propos du traitement de l'affaire des assistants parlementaires du MoDem, M. Bayrou avait été rappelé par le chef du gouvernement à son devoir d'"exemplarité" comme ministre. Le Garde des Sceaux a quant à lui défendu "sa liberté de parole" au sein du gouvernement, assurant : "chaque fois qu'il y aura quelque chose à dire, je le dirai".

Partager cet article

Dans la même thématique

L’appel de Bayrou, une « attitude déplacée », selon le PDG de Radio France
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le