Le suspens n'aura guère duré: quelques heures après les adieux émus d'Alain Juppé à "sa" mairie de Bordeaux, la majorité municipale a désigné son adjoint aux Finances, Nicolas Florian, pour lui succèder, tandis que l'éphémère N.2 des Républicains et dauphine bordelaise un temps pressentie, Virginie Calmels, quittait la scène.
Nicolas Florian, adjoint aux Finances et chargé des Ressources humaines à la municipalité depuis 2014, rouage-clef de l'équipe Juppé et ultra-loyal au "patron", a été désigné jeudi soir à "l'unanimité" par les élus de la majorité municipale pour être proposé comme successeur à l'emblématique maire sortant, lors du prochain conseil municipal, a-t-on appris dans l'entourage de M. Juppé.
La date de ce conseil municipal n'était pas connue vendredi. Elle reste soumise à l'audition d'Alain Juppé par la commission des Lois constitutionnelles de l'Assemblée, la semaine prochaine, en vue de sa nomination au Conseil constitutionnel.
Nicolas Florian, à Bordeaux, le 14 février 2019
AFP
Nicolas Florian, s'il est à 50 ans assez peu connu du grand public, y compris à Bordeaux, est un acteur rompu depuis un quart de siècle à la vie politique locale, après des mandats successifs d'élu municipal à Villenave d'Ornon (banlieue de Bordeaux) dès l'âge de 26 ans, d'élu de la communauté urbaine, départemental, régional, et en parallèle le secrétariat départemental de l'UMP (puis des LR jusqu'en 2018).
C'est Alain Juppé, à qui il confia un jour n'avoir "jamais rien refusé", qui a débauché en 2014 cet homme de dossiers, diplômé du droit des affaires, au look d'éternel jeune homme --yeux clairs, teint hâlé et contact souriant. Qui s'assume comme un "militant", qui "aime la politique". Et à la fibre de droite sociale et réformiste, d'où sa présence dans l'équipe dirigeante du mouvement "Soyons libres" de Valérie Pécresse.
Il y a huit mois, Nicolas Florian fondait avec une dizaine d'adjoints et proches d'Alain Juppé une association, "Esprit Bordeaux", pour militer pour un nouveau mandat du maire. Un signal alors interprété comme le lancement de la machine électorale de Juppé pour les municipales . C'était "avant".
--Calmels repart au privé, un "très beau groupe"--
Virginie Calmels, à Bordeaux, le 14 février 2019
AFP
"Je ne l'avais pas vu venir", a-t-il avoué jeudi à propos du départ du maire. "J'étais comme d'autres, on s'est organisé pour qu'Alain Juppé reparte au combat en 2020. Ca fait 20 ans qu'on s'abrite tous derrière Alain Juppé, il est le patron. Il est devant et nous derrière on rame mais on n'a même pas beaucoup besoin de ramer parce que l'élan il est là avec lui. Depuis hier (mercredi), on prend conscience, et plus les heures passent, que la vie va changer."
Celle de Virginie Calmels également. Lors de la même réunion du groupe des élus de la majorité (droite et centre) bordelaise, la première adjointe d'Alain Juppé et un temps pressentie pour être sa dauphine, a annoncé aux élus son prochain retrait de la politique bordelaise.
Dans une déclaration lue au élus, révélée par Sudouest.fr et confirmée dans l'entourage municipal, elle a indiqué qu'elle démissionnerait du conseil en même temps qu'Alain Juppé, pour retourner dans le secteur privé.
Composition du Conseil constitutionnel après l'annonce du remplacement de Lionel Jospin par Alain Juppé
AFP
Mme Calmels a expliqué avoir récemment partagé avec Alain Juppé son diagnostic sur "le contexte de la vie publique délétère, la violence, le discrédit des politiques". Et elle lui a fait part de "sa volonté de (se) mettre en retrait de (son) engagement politique à ses côtés et de retourner dans le privé comme chef d'entreprise".
Elle a précisé qu'elle allait prochainement "prendre le poste de PDG d’un très beau groupe français". Mais si elle quitte la vie politique bordelaise, elle a assuré qu'elle poursuivra "la présidence du think tank "DroiteLib" qu'elle a créé en 2016.
Mme Calmels n'a pu être jointe jeudi soir par l'AFP.
Venue du secteur privé (dirigeante du groupe de production télévisuelle Endemol) Virginie Calmels, 47 ans, était entrée en 2014 dans l'équipe d'Alain Juppé, catapultée première adjointe, chargée de l'Economie, de l'Emploi. Elle avait mené la liste de droite et du centre aux régionales de 2015. Mais sa greffe à Bordeaux n'a jamais réellement pris avec l'équipe municipale.
Après s'être ralliée à Laurent Wauquiez pour la présidence de LR, elle avait été nommée vice-présidente du parti en décembre 2017, un poste de N.2 où elle n'était restée que six mois jusqu'à son limogeage en juin 2018, après un conflit ouvert avec le président.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.