L’Assemblée adopte le budget 2019 de la culture et des médias
L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi les crédits de la Culture pour 2019, "confortés", selon le...

L’Assemblée adopte le budget 2019 de la culture et des médias

L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi les crédits de la Culture pour 2019, "confortés", selon le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi les crédits de la Culture pour 2019, "confortés", selon le ministre Franck Riester, mais en baisse pour l'audiovisuel public, a déploré l'opposition.

Comme l'an passé, les moyens en faveur de la culture atteindront près de 10 milliards d'euros, selon le ministère.

"Ce budget est un budget conforté", a affirmé M. Riester, lors de son examen en première lecture dans le cadre du projet de loi de finances 2019. Il est "le signe que la culture est l'une des priorités du gouvernement", a-t-il ajouté.

Les crédits budgétaires du ministère s’établissent en légère hausse à 3,63 milliards d’euros (+17 millions d’euros).

Une enveloppe de 326 millions d'euros, en hausse de 4% sur un an, est dévolue aux opérations d'entretien et de restauration du patrimoine.

Les recettes du "loto du patrimoine" devraient en outre "avoisiner les 20 millions d'euros", a indiqué le ministre, rappelant avoir annoncé la semaine dernière avec le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, "le déblocage de 21 millions d'euros supplémentaires".

Autre priorité, la jeunesse, avec l'expérimentation du "pass culture" de 500 euros qui permettra à terme aux jeunes de 18 ans de s'offrir des activités et biens culturels. Une enveloppe de 34 millions est consacrée à ce projet, dont l'efficacité a été questionnée par l'opposition, LFI contestant l'idée de "consommation culturelle".

Pour ce qui est des médias, le budget doit, selon M. Riester, leur permettre "en particulier à l'audiovisuel, de mieux s'adapter à un environnement en mutation".

Le budget de la mission Médias, livre et industries culturelles s'inscrit à 4,44 milliards d'euros, dont 3,86 milliards alloués à l'audiovisuel public, somme en baisse de 36 millions. 190 millions d'économies sont prévus pour le secteur d'ici 2022.

Pour la presse et les médias, les crédits sont aussi en baisse, à 281 millions d'euros, les crédits alloués à l’aide au portage de la presse diminuant de 5 millions. A contrario, la dotation pour l'AFP est en augmentation de 2 millions d'euros.

Se félicitant que "le budget soit consolidé", Valérie Bazin-Malgras (LR) a néanmoins regretté que "de nombreux sujets de la mission culture restent dans le vague" et déploré la "logique de rabot aveugle" dans l'audiovisuel public.

Frédérique Dumas (UDI, Agir et Indépendants) a exprimé de "grandes inquiétudes", "malgré les ambitions affichées".

A gauche, Sylvie Tolmont (PS) a fustigé "un budget terne, qui manque d'élan" et les "coupes sombre" dans l'audiovisuel public "impactant plus particulièrement France Télévisions".

Dans la majorité, Géraldine Bannier (MoDem) a salué "la stratégie volontariste d'irrigation de la culture voulue par le gouvernement".

Les députés ont adopté deux amendements du gouvernement permettant l’acquisition d’un terrain de 8.650 m² situé "dans les abords du Grand Palais". Les crédits liés au financement de cet achat à la Ville de Paris s’élèvent à 1,6 million d'euros pour 2019.

Un autre amendement du gouvernement vise à transférer à trois établissements publics (Centre des monuments nationaux, Château de Versailles et Musée d'Orsay) la gestion de leur personnel, jusqu'alors assurée par le ministère de la Culture.

Partager cet article

Dans la même thématique

ILLUSTRE PAPIER ICI l’EUROPE 28 JUIN (1)
4min

Politique

Immigration : « L'extrême droite européenne attaque l'État de droit », dénonce Emma Rafowicz

Dans une lettre ouverte dévoilée le 22 mai, 9 pays européens, dont l'Italie de Giorgia Meloni, ont remis en cause le rôle de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) sur les dossiers migratoires. Parallèlement, la Commission a publié une liste des pays « sûrs », où expulser les déboutés de l'asile, et souhaite assouplir les règles de renvoi. L'Union européenne est-elle à l'aube d'un nouveau durcissement sur l'immigration, sous l'impulsion de la droite et de l'extrême droite ? Débat et analyse dans Ici l'Europe avec les eurodéputés Emma Rafowicz (S&D, France) et Paolo Borchia (Patriotes, Italie).

Le

SIPA_01212178_000001
5min

Politique

LR : Bruno Retailleau veut remettre les adhérents au cœur du projet

Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.

Le