L’Assemblée vote le budget « Cohésion des territoires », vifs débats sur les APL

L’Assemblée vote le budget « Cohésion des territoires », vifs débats sur les APL

L'Assemblée nationale a donné son feu vert vendredi soir au budget 2019 pour la Cohésion des territoires, en baisse de 1,16...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'Assemblée nationale a donné son feu vert vendredi soir au budget 2019 pour la Cohésion des territoires, en baisse de 1,16 milliard d'euros, avec de vifs débats autour des crédits alloués aux aides personnalisées au logement.

La baisse de ces financements s'explique principalement par le nouveau mode de calcul des APL. Le gouvernement a décidé de baser le montant des APL sur les revenus actuels des bénéficiaires, et non plus à partir des revenus enregistrés deux ans plus tôt, comme c'est le cas aujourd'hui.

Si cette réforme n'a officiellement pas d'objectif budgétaire, elle devrait permettre à Bercy d'économiser un milliard d'euros, les revenus de début 2019 étant potentiellement plus élevés que ceux observés deux ans avant.

"Tout le monde se dit que le système actuel était aberrant (...) Supposons que vous soyez une femme avec deux enfants. Il y a deux ans, vous travailliez à temps plein, aujourd'hui à temps partiel: vous n'avez pas le droit au montant d'APL auquel vous devriez avoir droit", a expliqué le ministre du Logement Julien Denormandie, tancé par les oppositions.

Guy Bricout (UDI-Agir) a tenté en vain de revenir sur la baisse de cinq euros des aides au logement qui touche sans distinction 6,5 millions de bénéficiaires depuis le 1er octobre 2017. "Plutôt que de protéger les plus pauvres et les plus fragiles, l'État s'est appuyé sur eux pour faire des économies", a-t-il estimé.

Le rapporteur spécial de la commission des Finances François Jolivet (LREM) a dénoncé une proposition "extrêmement politique", reprochant à l'élu de centre-droit de vouloir "refaire le match".

Stéphane Peu a jugé "funeste" la réforme du gouvernement qui va "se traduire par une catastrophe de la production de logements".

Jean-Louis Bricout (PS) a lui réclamé en vain de "majorer les crédits alloués aux aides aux logements de 102 millions d'euros afin que ceux-ci suivent le niveau réel de l'inflation qui s'élève à 2,3% sur la période" alors que le gouvernement a fait le choix d'une réévaluation de 0,3% seulement.

L'élu socialiste ainsi que d'autres députés, de la majorité comme de droite, ont en outre demandé sans succès le rétablissement intégral de l'APL accession, supprimée dans le neuf dans le cadre du budget 2018. Cette aide permet de réduire le montant de son loyer ou de ses mensualités d'emprunt en cas d'accession.

Pour "corriger" les "dommages" liés à cette suppression en Outre-mer, M. Denormandie a fait voter une aide temporaire de 2,5 millions d'euros par an.

Dans la même thématique

L’Assemblée vote le budget « Cohésion des territoires », vifs débats sur les APL
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

L’Assemblée vote le budget « Cohésion des territoires », vifs débats sur les APL
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le