L’Assemblée vote les crédits des collectivités territoriales pour 2019

L’Assemblée vote les crédits des collectivités territoriales pour 2019

L'Assemblée a voté jeudi les crédits des collectivités territoriales pour 2019, le gouvernement défendant un budget de "stabilité...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'Assemblée a voté jeudi les crédits des collectivités territoriales pour 2019, le gouvernement défendant un budget de "stabilité" et de "continuité", des élus d'opposition pointant à l'inverse son "recul" dans un contexte de "défiance" entre Etat et collectivités.

Après le vote des crédits de la mission "Relations avec les collectivités territoriales" dans le cadre de l'examen du projet de budget en première lecture, les députés devaient encore examiner une longue série d'amendements concernant les finances des collectivités.

C'est un budget de "stabilité", a affirmé le ministre chargé des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, vantant la "continuité forte avec les orientations fixées dès l'été 2017" par l'exécutif.

"Comme l'an passé, le gouvernement confirme ne pas réduire de façon unilatérale les concours financiers de l'Etat à toutes les collectivités", a-t-il affirmé. Il a notamment mis en avant la Dotation globale de fonctionnement (DGF) qui s'"élève à 27 milliards d'euros" et est stable pour la seconde année consécutive "après 4 années de baisse".

Les crédits de la mission "Relations avec les collectivités" représentent une fraction des transferts financiers de l’État en direction des collectivités. Ils s'élèvent pour 2019 à 3,4 milliards d'euros en crédits de paiement, en baisse de 228 millions d'euros, une diminution liée, selon le rapport spécial sur ce budget, à "l'extinction du fonds en faveur des régions".

Pour LR, Raphaël Schellenberger a dénoncé des crédits "en recul" et évoqué "un climat singulier de défiance entre l'Etat et les collectivités". "Les moyens font défaut, mais ce n'est pas tout, la liberté manque cruellement à nos territoires", a-t-il affirmé.

Christine Pirès-Beaune (PS) s'est dite "pas certaine" que ce budget soit "de nature à rassurer les élus", plaidant pour "une réforme globale des dotations et notamment de la DGF".

"Oui, la santé des relations entre l'Etat et les collectivités est mauvaise" et elle n'est pas améliorée par ce budget "au-delà de la fiction de l'idylle renouée", a aussi estimé Stéphane Peu (PCF), tandis que Bénédicte Taurine (LFI) a dénoncé une baisse pas nouvelle car "les gouvernements successifs sabrent d'année en année les dotations pour nos territoires".

Parmi les amendements adoptés dans la soirée, l'un d'eux vise, a expliqué Joël Giraud (LREM), à "reconnaître la spécificité des communes qui ont un nombre important de résidences secondaires" dans la répartition de la DGF en majorant la population dans certaines petites communes.

Les députés ont aussi prévu que l'augmentation de l'enveloppe de dotation d'intercommunalité prévue de l'ordre de 30 millions, puisse être reconduite au-delà de 2019. Des amendements ont aussi été adoptés pour permettre à davantage de communautés d'agglomération de bénéficier d'une stabilité de cette dotation, et protéger plus de communautés les plus pauvres d'une perte de dotation.

Le débat sur ces crédits intervient alors que se tient à Rennes jusqu'à vendredi le congrès de l'Assemblée des départements de France (ADF).

Dans la même thématique

L’Assemblée vote les crédits des collectivités territoriales pour 2019
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

L’Assemblée vote les crédits des collectivités territoriales pour 2019
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le