La présidence de la République veut fermer d'ici l'été la salle de presse installée depuis 40 ans dans l'Élysée pour la déménager dans une...
L’Élysée décide de déménager la salle de presse hors du Palais
La présidence de la République veut fermer d'ici l'été la salle de presse installée depuis 40 ans dans l'Élysée pour la déménager dans une...
Par Laurence BENHAMOU, Frédéric DUMOULIN
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
La présidence de la République veut fermer d'ici l'été la salle de presse installée depuis 40 ans dans l'Élysée pour la déménager dans une annexe, hors du Palais, une décision unilatérale dénoncée comme une "entrave" au travail des journalistes par l'Association de la presse présidentielle.
"La présidence a décidé d'un déménagement de la salle de presse" dans une annexe située rue de l'Élysée, "afin d'augmenter sa taille", a annoncé mercredi la conseillère communication d'Emmanuel Macron, Sibeth Ndiaye, lors d'une réunion avec des journalistes, dont l'AFP.
L'Élysée souhaite également "élargir le champ des accréditations permanentes", a-t-elle ajouté.
Jusqu'ici, les médias avaient accès à une salle de presse donnant sur la cour de l'Élysée à certaines occasions (Conseils des ministres, réceptions de dirigeants étrangers...). Les agences de presse y avaient, elles, accès en permanence.
Emmanuel Macron a été "tenu informé" de cette décision de déménager cette salle et l'a "validée", a précisé Mme Ndiaye.
Dès son arrivée à l'Élysée, en mai, le chef de l'Etat avait souhaité le départ des journalistes de l'enceinte du Palais. L'Elysée avait remisé à l'été ce projet qui avait déclenché un tollé au sein des rédactions.
Emmanuel Macron et Sibeth Ndiaye (D) lors d'un point presse à Ladoux, le 25 janvier 2018
POOL/AFP/Archives
L'actuelle salle de presse deviendra "une salle de réunion" pour les conseillers de l'Elysée. Cette décision a été prise "pour une raison fonctionnelle", a ajouté Sibeth Ndiaye.
Alors que les journalistes présents protestaient contre une "volonté politique d'écarter la presse", Mme Ndiaye a affirmé: "Ce n'est pas la volonté qui est celle de la présidence de la République".
Elle a reconnu qu'il s'agissait d'une "décision unilatérale, sans concertation". "Il y a des privilèges qui tombent", selon le service de presse.
- Dans l'Élysée depuis VGE -
"Ce dont on peut discuter, c'est l'aménagement" de la nouvelle salle de presse, a souligné Sibeth Ndiaye. Interrogée sur le coût des travaux pour aménager cette salle, elle n'a pas été en mesure de répondre dans l'immédiat
L'Association de la presse présidentielle (APP) a "déploré vivement" ce "choix unilatéral, malgré les promesses de concertation", jugeant dans un communiqué publié mercredi que "ce déménagement +hors les murs+ de l'enceinte principale du Palais constitue pour les journalistes une entrave à leur travail". L'APP demande ainsi aux services de l'Élysée de "reconsidérer cette décision".
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a demandé à la presse, lors du compte-rendu du Conseil des ministres, de "ne pas voir des symboles là où il n'y en a pas". Il a lui aussi invoqué des raisons "très fonctionnelles" pour ce déménagement vers une salle qui permettra selon lui d'accueillir, "à 10 mètres à vol d'oiseau" de l'Elysée, davantage de journalistes, "dans de meilleures conditions".
Mardi soir, interrogé sur ce projet de réaménagement lors d'une rencontre avec l'Association de la presse présidentielle, Emmanuel Macron avait évoqué un projet immobilier global rendu nécessaire selon lui par des recommandations de la Cour de Comptes. "Il va y avoir une série de travaux (...) avec toutes les concertations", avait-il assuré.
La salle de presse de l'Élysée avait été installée à l'intérieur du Palais sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing et, en 1984, François Mitterrand l'avait transférée sur la cour d'honneur, dans un souci de transparence.
Les Républicains, réunis ce 28 juin pour la première fois en Conseil national depuis deux ans, ont procédé à un profond renouvellement des instances : équipe dirigeante, bureau politique, ou encore commission nationale d'investiture.
Un mois après sa large élection à la tête du parti, Bruno Retailleau a conclu la première réunion du Conseil national des Républicains depuis 2023. Un « congrès de refondation » et un « point de départ » qui illustrent, selon lui, le « retour de la droite » en France.
Dans une lettre ouverte dévoilée le 22 mai, 9 pays européens, dont l'Italie de Giorgia Meloni, ont remis en cause le rôle de la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH) sur les dossiers migratoires. Parallèlement, la Commission a publié une liste des pays « sûrs », où expulser les déboutés de l'asile, et souhaite assouplir les règles de renvoi. L'Union européenne est-elle à l'aube d'un nouveau durcissement sur l'immigration, sous l'impulsion de la droite et de l'extrême droite ? Débat et analyse dans Ici l'Europe avec les eurodéputés Emma Rafowicz (S&D, France) et Paolo Borchia (Patriotes, Italie).
Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.