L’encadrement du portrait officiel du président Macron fait des remous
Pour encadrer le portrait officiel du président Macron, les maires pourront récupérer un ancien cadre ou en acheter un à petit...

L’encadrement du portrait officiel du président Macron fait des remous

Pour encadrer le portrait officiel du président Macron, les maires pourront récupérer un ancien cadre ou en acheter un à petit...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Pour encadrer le portrait officiel du président Macron, les maires pourront récupérer un ancien cadre ou en acheter un à petit prix: l’Élysée a tenu jeudi à répondre aux récriminations de quelques élus, mécontents d'une photo trop grande à encadrer selon eux.

Le "format de la photo d'Emmanuel Macron, de 50x70 cm, n’est effectivement pas le même que celui de de la photo de François Hollande. Mais c’est un format classique qui a été utilisé sous plusieurs présidences", a déclaré la présidence, interrogée par l'AFP après un début de polémique sur cette photo officielle.

Les "maires ont donc le choix entre récupérer un ancien cadre ou en acheter un. Il y en a dans le commerce au prix de neuf ou dix euros", selon un porte-parole.

Mardi, Romain Senoble, maire sans étiquette de Forges (Seine-et-Marne), s'était agacé de ce changement de format. Selon ses calculs, un changement de cadre pour les 36.000 mairies de France reviendrait à 2,7 millions d'euros après achat du pack "photo officielle + cadre" proposé à 77 euros HT par l'entreprise Sedi, spécialiste des fournitures pour collectivités.

Et c'est "ce même président qui a fustigé les communes lors de la Conférence des territoires en leur demandant de faire des économies", s'était ému M. Senoble sur sa page Facebook.

D'autres élus avaient également déploré ce changement de format.

L’Élysée a précisé que la photo officielle était imprimée par la DILA (Direction de l'information légale et administrative) et envoyée gratuitement aux mairies par le ministère de l’Intérieur.

La Sedi, qui démarche les mairies, est une entreprise privée qui n'a rien à voir avec l’État, a souligné la présidence.

La Documentation française, éditeur public, a pour sa part fait savoir par communiqué que les préfectures "ont mis gratuitement à disposition de toutes les mairies un exemplaire du portrait officiel du chef de l’État", sans cadre.

"Tout citoyen peut se procurer ce même portrait auprès de la Documentation française au prix de 9,50 euros TTC", a ajouté l'éditeur, en notant que "les tarifs pratiqués sur les sites privés de vente en ligne ne sont pas officiels et relèvent de leur seule initiative".

Jeudi matin, le maire de Forges a annoncé lui-même sur Europe 1 la solution trouvée: "On prendra une paire de ciseaux et on enlèvera les cinq centimètres de trop". "Nous, les petites communes, on est pragmatiques. On n'a pas beaucoup d'argent, donc on trouve toujours des solutions économiques."

L'affichage des portraits des présidents en mairie est une coutume inscrite dans une tradition républicaine et non une obligation.

Partager cet article

Dans la même thématique

L’encadrement du portrait officiel du président Macron fait des remous
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le