« L’ennemi, ce n’est pas la religion musulmane, ce sont les intolérants », déclare le président des maires de Mayotte
Saïd Omar Oili, président de l’association des maires de Mayotte, a tenu un discours très fort à l’ouverture du 102e Congrès annuel de l’association des maires de France.

« L’ennemi, ce n’est pas la religion musulmane, ce sont les intolérants », déclare le président des maires de Mayotte

Saïd Omar Oili, président de l’association des maires de Mayotte, a tenu un discours très fort à l’ouverture du 102e Congrès annuel de l’association des maires de France.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Vu de Mayotte, département où plus de 95 % de la population est de confession musulmane, le récent débat sur la place du voile dans les sorties scolaires est accueilli avec de l’incompréhension. « Chez nous, la laïcité, c’est un exemple », a déclaré à Public Sénat, Saïd Omar Oili, président de l’association des maires de Mayotte. « Toutes les femmes portent le voile, ce n’est pas pour autant que ce sont des femmes dangereuses. »

À la tribune du 102e congrès de l’Association des maires de France (AMF), celui que l’on surnomme S2O – en référence à ses initiales – a livré un véritable plaidoyer contre les appels à la haine et les divisions. « L’ennemi, ce n’est pas la religion musulmane, ce sont les intolérants et les ignorants. Les gens qui portent atteinte à la République. Et ce n’est pas le cas pour Mayotte », a réagi sur notre antenne l’élu local.

Cet élu local a également profité de cette journée des Outre-mer pour souligner le problème de la faiblesse des retraites sur l’île, devenue le 101e département en 2011. « Un retraité qui part à la retraite aujourd'hui à Mayotte après 40, 50 ans de dur labeur, touche environ 256 euros par mois. C'est inadmissible », a dénoncé lors de son discours le maire de Dzaoudzi. « Tout le monde voudrait que ça change ! » L’alignement du régime particulier de Mayotte doit s’étaler jusqu’en 2036. Avant que cette longue période de rattrapage ne s’achève, des effets pervers se font ressentir, notamment dans la fonction publique. « Lorsqu’on demande à un salarié de partir, bien sûr, il refuse », observe l’élu mahorais.

Partager cet article

Dans la même thématique

107th anniversary of the 1918 Armistice
3min

Politique

Sondage : Sébastien Lecornu reste beaucoup moins impopulaire qu’Emmanuel Macron

L'impopularité du Premier ministre est bien moindre que celle du chef de l’Etat : Sébastien Lecornu bénéficie de 35% d’opinions favorables contre 21% pour Emmanuel Macron, selon le dernier baromètre Odoxa de décembre 2025. Cet écart s'est même creusé, puisque le locataire de Matignon a progressé de 5 points depuis octobre tandis que le président stagne.

Le

3min

Politique

Municipales : le front « anti-LFI » désormais plus fort que le front « anti-RN »

59% des Français sont disposés à se reporter sur un candidat qui ne bénéficie pas de leurs faveurs politiques afin d'empêcher LFI de l’emporter aux prochaines municipales. Ce chiffre dépasse de loin les 44% qui se disent prêts à faire de même contre le RN, selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. C’est au sein de la droite et du centre que le sentiment anti-LFI s’exprime avec le plus de force.

Le

Buste de Marianne
2min

Politique

Sondage : 76% des Français s’intéressent aux prochaines municipales

Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.

Le

« L’ennemi, ce n’est pas la religion musulmane, ce sont les intolérants », déclare le président des maires de Mayotte
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le