« L’Europe a besoin d’une France moderne, qui a l’ambition de se réformer », estime cette eurodéputée allemande
Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle française. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne, et ce alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l’Union Européenne. 5 ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quels regards nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ? Cette semaine, « Ici l’Europe », ouvre le débat.

« L’Europe a besoin d’une France moderne, qui a l’ambition de se réformer », estime cette eurodéputée allemande

Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle française. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne, et ce alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l’Union Européenne. 5 ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quels regards nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ? Cette semaine, « Ici l’Europe », ouvre le débat.
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Nicola Beer ne cache pas son enthousiasme depuis presqu’une semaine. L’eurodéputée allemande Renew, qui siège donc aux côtés des macronistes au Parlement européen, se réjouit de la victoire d’Emmanuel Marcon à l’élection présidentielle française. « On est très content. Les Français ont voté avant tout pro-européen. »

Le son de cloche est bien différent du côté de Paolo Borchia, député européen, allié de Marine le Pen, qui siège au sein du groupe Identité et Démocratie. L’Italien poursuit le travail de banalisation des partis d’extrême-droite, qu’on observe un peu partout en Europe. « Il y a eu une transition ces dernières années. Il n’y a pas beaucoup de sens à parler encore d’extrême-droite. Pour donner un jugement plus concret à cette élection, il faut attendre les résultats des élections législatives du mois de juin. »

« Les extrêmes, de droite comme de gauche, ont des problèmes avec une UE forte »

Dans toutes les capitales européennes, on observe désormais avec attention la campagne pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochains. Nicola Beer espère que le président français aura une majorité suffisamment solide pour engager de profondes transformations dans la société française, mais également à l’échelle de l’Europe. « Il faut bien regarder les programmes, bien regarder les points qui sont importants. Quelles sont les ambitions de réforme à l’échelle européenne mais aussi en interne. L’Europe a besoin d’une France moderne, qui a l’ambition de se réformer sur différents points : marché du travail, retraites… Il faut bien regarder les programmes, car on a deux extrêmes, de droite et de gauche qui ont des problèmes avec une Union européenne forte. »

« De l’extérieur, nous observons un pays très divisé »

Marisa Matias, de la Gauche, espère autre chose pour la France et l’Europe. Depuis le Portugal, son pays, elle dresse un constat sévère. « De l’extérieur, nous observons un pays très divisé, géographiquement, divisé socialement. Et il y a eu une stratégie de Macron, dans les dernières années, d’éliminer la concurrence de la part des partis démocratiques. Et le résultat, c’est ça, nous avons deux fois au deuxième tour l’extrême-droite. Je pense que si Jean-Luc Mélenchon est capable de réunir la gauche, il peut avoir un très bon résultat aux élections législatives. Et ça pourrait changer, pas seulement le paysage politique français, mais aussi le paysage politique européen. Ce serait important pour faire respirer un peu plus la démocratie. » En 2015, l’union des socialistes et de la gauche radicale leur avait permis d’accéder au pouvoir au Portugal. Marisa Matias rêve de ce même scénario pour la France.

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