« L’Europe peut basculer dans la gauche et l’écologie », croit Jean-Marc Germain

« L’Europe peut basculer dans la gauche et l’écologie », croit Jean-Marc Germain

L’ancien député, candidat sur la liste Parti socialiste-Place publique aux européennes 2019, estime que le rapport de force dans le futur Parlement européen se jouera entre la droite et la gauche « à quelques sièges près ».
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Vu de France, la République en marche et le Rassemblement national font la course en tête dans les enquêtes d’opinion. Mais à six jours des européennes, le socialiste Jean-Marc Germain rappelle que l’enjeu est à appréhender au niveau européen. « Ça va être qui de la droite européenne, le Parti populaire européen [PPE] ou des sociaux-démocrates, va être en tête », explique l’ancien député frondeur, dans la matinale de Public Sénat. « Ça se joue à un député par pays et donc celui qui sera en tête déterminera une grande partie de ce que va faire l’Europe dans les 5 ans à venir. Actuellement, dans les sondages, nous sommes 20 sièges derrière », résume l’ancien codirecteur de campagne de Benoît Hamon. Aujourd’hui, il est en neuvième place sur la liste d’union Parti socialiste-Place publique (PS-PP). Et de résumer : « Pour la première fois, l’Europe peut basculer dans la gauche et l’écologie. »

Le score de la liste emmenée par l’essayiste Raphaël Glucksmann sera aussi déterminant pour l’avenir des socialistes, et la « rapidité » de la reconstruction de sa famille. « Plus elle sera haute, plus sa reconstruction sera rapide », analyse Jean-Marc Germain. Cette refondation « se fera aux élections municipales », selon lui. « Vous verrez, la gauche va se rassembler », espère-t-il.

Le soutien « bienvenu » de François Hollande

Jean-Marc Germain qualifie par ailleurs de « très bonne nouvelle » le soutien « bienvenu » de François Hollande à la liste PS-PP. Interrogé par un journaliste ce week-end, l’ancien président de la République avait dans un premier temps appelé à élire le plus de « députés européens socialistes » possible, sans indiquer de liste en particulier. Avant de répondre au sujet du choix de l’équipe de Raphaël Glucksmann : « Je n'en connais pas d'autre qui comporte des socialistes ».

Les intentions prêtées à Ségolène Royal, qui pourrait annoncer son soutien à la liste Renaissance de la majorité présidentielle et de ses alliés, ne passent pas en revanche. « Je ne souhaite pas qu’elle fasse ce choix, très clairement », reconnaît Jean-Marc Germain. « Quand on rallie un projet politique, ça ne doit pas être de circonstance. Il faut que ce soit assis sur une histoire, des convictions. »

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