Invité de la matinale de Public Senat « Bonjour chez vous », le député européen membre des Républicains a fustigé les décisions sanitaires du gouvernement, tout en refusant d’accabler l’Union Européenne.
« L’exécutif est en retard sur l’ensemble de la politique sanitaire », déplore Brice Hortefeux
Invité de la matinale de Public Senat « Bonjour chez vous », le député européen membre des Républicains a fustigé les décisions sanitaires du gouvernement, tout en refusant d’accabler l’Union Européenne.
Par Pierre Maurer
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Emmanuel Macron a promis mardi que tous les Français adultes pourront bénéficier d’un vaccin « cet été s’ils le souhaitent ». Pas de quoi rassurer Brice Hortefeux. Invité de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous », le député européen (Les Républicains) fustige la politique sanitaire du gouvernement, « en retard sur tout » depuis le début de la crise. « C’est une ligne constante : un retard sur les masques, les tests, l’isolement, sur les fermetures des frontières, sur les vaccins. C’est la marque de fabrique de ce gouvernement », estime-t-il.
Dernier exemple en date concernant la fermeture des stations de ski. Alors que le gouvernement a annoncé depuis des mois des aides importantes au secteur de la montagne, Brice Hortefeux a constaté des retards sur le terrain, dans sa région Auvergne-Rhône-Alpes. « J’ai eu des remontées selon lesquelles, les versements d’aides ne se font pas aussi rapidement. J’ai le cas de quelqu’un au Mont d’Ore qui a perçu une aide en novembre et n’a rien perçu depuis », assure-t-il. Comme le président de la région et ancien chef des Républicains, Laurent Wauquiez, Brice Hortefeux pense que la politique sanitaire ne doit être que « régalienne ». « Les collectivités sont là pour accompagner et compléter. Mais il ne doit pas y avoir de confusion des genres », prévient-il.
Quant à la responsabilité de l’Europe dans les retards de livraison des doses de vaccins, il reconnaît qu’il y a « une responsabilité de la Commission européenne et de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen », mais refuse d’accabler l’Union des 27. « L’Europe a joué un rôle positif pour la sûreté sanitaire et sur les prix des vaccins. Le fait que l’Europe se soit regroupée, a certainement joué sur les prix. Au départ les vaccins c’était 30 euros. Aujourd’hui c’est autour de 14 euros », observe-t-il. Pour Brice Hortefeux, le problème n’est pas un « excès d’Europe », mais plutôt un « déficit d’Europe ». Puis il tempère : « Mais on est moins fort à 27 sur la rapidité de vaccination, il faut le reconnaître ». « Le retard qui a été pris vient du fait qu’il n’y avait sans doute pas assez de concertation », veut-il croire, ciblant les Agences régionales de Santé (ARS) en France. Pour être plus rapide, faut-il négocier et commander des vaccins hors des cadres de l’UE, comme le fait actuellement la Hongrie ? La situation l’inquiète, mais il n’écarte pas cette possibilité pour la France.
Loi séparatisme : « Ce n’est pas inutile mais il n’y a rien d’essentiel »
La loi sur le respect des principes de la République - aussi appelée sur les « séparatismes » - est en train d’être examinée par l’Assemblée nationale, non sans vifs débats, au sein même de la majorité. Qu’en pense l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy ? « Tout n’est pas inutile mais il n’y a rien d’essentiel. Il y a des bonnes mesures sur la clarté du financement, pour permettre aux préfets d’agir efficacement. En revanche il n’y a rien sur la question migratoire. Le gouvernement l’a écartée sans doute par peur », regrette-t-il.
L’ami de Nicolas Sarkozy déplore particulièrement que le texte ne prévoie rien sur la question du voile à l’université. « Je pense que c’est une erreur grave erreur », tance-t-il. « Aujourd’hui le voile à l’université ça ne concerne personne, à peu près 15 cas. Si on décide son interdiction aujourd’hui ce ne serait pas un drame. Mais on attend, on ne fait rien. Et on aboutira au voile à l’université, et après ce sera le sport non mixte etc. C’est écrit », croit-il, avant de conclure : « Pourquoi être toujours en retard ? »
Le nombre d’édiles qui renoncent à poursuivre leur mandat n’a jamais été aussi élevé, selon une étude de l'Observatoire de la démocratie de proximité AMF-Cevipof/SciencesPo. Les démissions ont été multipliées par quatre depuis 2020 par rapport à la période 2008-2014. Les tensions au sein des Conseils municipaux sont invoquées comme première cause de renoncement.
Pour les Américains, la bombe atomique était LA solution nécessaire pour gagner la Seconde Guerre mondiale. Elle est devenue par la suite un problème environnemental, politique et moral. Comment vivre avec une invention capable de détruire la planète ? Étayé d'images et de vidéos déclassifiées, mais aussi d'archives poignantes consacrées aux victimes d'Hiroshima et de Nagasaki, « La bombe », du cinéaste américain Rushmore DeNooyer, diffusé cet été sur Public Sénat, convoque également les témoignages d'anciens hommes politiques, d'ingénieurs du projet Manhattan et d'historiens pour raconter cette histoire scientifique, politique et culturelle.
La loi adoptée le 9 juillet, ardemment défendue par Bruno Retailleau, allongeait la durée maximale de rétention administrative de trois à sept mois pour les étrangers condamnés pour des faits graves ou présentant un risque majeur pour l’ordre public.
Dans sa décision du 7 août, le Conseil constitutionnel a censuré la réintroduction de l’acétamipride. Malgré cela, l’essentiel de la loi Duplomb a été jugé conforme à la Constitution. Voici les mesures qui seront promulguées.