L’opposition a accusé le gouvernement de laisser "dépérir l'hôpital" public qui descend dans la rue jeudi, Marine Le Pen sommant même la ministre de la Santé Agnès Buzyn d'"exiger un budget" ou de "démissionner".
"A partir du moment où elle (Agnès Buzyn médecin de profession, ndlr) vient de l'hôpital, elle ne peut pas ne pas savoir que la situation de l'hôpital est catastrophique. Donc quand on est ministre dans cette situation-là, soit on exige d'avoir un budget pour arrêter la fermeture des centaines de lits, des dizaines de salles d'opérations, des unités de soins qui ferment chaque semaine, soit on démissionne", a déclaré sur LCI la présidente du Rassemblement national.
"Le pouvoir dans notre pays, hélas, il est bien souvent entre les mains de Bercy", le ministère de l'Economie, duquel émanent "des décisions qui sont budgétaires", a ajouté Mme Le Pen.
Des médecins aux aides-soignantes, des doyens aux étudiants, c'est un hôpital public à bout de souffle qui est appelé à manifester jeudi pour exiger davantage de moyens et d'effectifs, pendant que le gouvernement peaufine un "plan de soutien" très attendu.
Pour le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, "il faut des moyens en plus, 800 millions à 1 milliard, au moins, mais ça ne suffira pas".
"Il faut débureaucratiser" le système car "c'est l'administration qui a pris le pas sur les soignants", "il faut le décentraliser", a-t-il expliqué sur France 2.
Olivier Faure le 17 juillet 2019 à Paris
AFP/Archives
Le patron du PS Olivier Faure a dénoncé sur Sud Radio "un gouvernement qui continue à laisser dépérir l'hôpital" parce qu'il a une "vision comptable et très étriquée" et ne "saisit pas l'état dans lequel se trouvent" les hôpitaux publics.
"C'est une société à deux vitesses, il y a ceux qui ont la carte de Sécurité sociale et il y a ceux qui auront la carte bancaire" pour aller se faire soigner dans le privé, a critiqué le secrétaire national du PCF Fabien Roussel sur BFMTV.
Selon lui, "il manque 4 milliards d'euros pour notre système de santé publique pour répondre aux besoins de nos concitoyens en matière d'hôpitaux publics, en matière de désert médical et en matière de médicaments".
Agnès Buzyn a promis un "plan de soutien". Mais la ministre de la Santé a déjà échoué par deux fois à sortir de ce conflit: ni la prime mensuelle de 100 euros versée depuis juillet, ni le plan de "refondation" annoncé en septembre n'ont suffi à faire baisser la tension.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.