La crise des « gilets jaunes » en dix dates

La crise des « gilets jaunes » en dix dates

Retour sur dix dates majeures de la crise des "gilets jaunes", qui a connu son acte 23 samedi, dans l'attente des annonces du...
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Retour sur dix dates majeures de la crise des "gilets jaunes", qui a connu son acte 23 samedi, dans l'attente des annonces du président Emmanuel Macron, reportées à jeudi prochain en raison de l'incendie de Notre-Dame.

Depuis le début du mouvement, 11 personnes sont mortes, principalement dans des accidents de la route mais à Marseille, une octogénaire est décédée après avoir été blessée chez elle par une grenade lacrymogène.

Le ministère de l'Intérieur dénombrait, au 19 avril, 2.410 blessés parmi les manifestants et 1.699 chez les forces de l'ordre.

- 17 novembre: ronds-points occupés -

Vêtues d'un gilet fluorescent, 282.000 personnes, selon les chiffres officiels régulièrement contestés, occupent des ronds-points et bloquent des routes.

Le mouvement vise initialement la hausse des taxes sur les carburants, mais Emmanuel Macron et sa politique sociale et fiscale sont rapidement ciblés.

- 1er décembre: Arc de Triomphe vandalisé -

L'acte 3 (136.000 personnes) donne lieu à des violences. A Paris, l'Arc de Triomphe est tagué, ses salles d'exposition pillées et dégradées.

- 10 décembre: mesures sociales -

Après l'annulation pour 2019 de la hausse de fiscalité sur les carburants, décidée le 5 décembre, Emmanuel Macron annonce cinq jours plus tard: 100 euros de plus par mois pour les salariés au Smic, heures supplémentaires "sans impôts ni charges" et nouvelle exemption de hausse de CSG pour certains retraités. Le tout est évalué à 10 milliards d'euros.

- 5 janvier: affrontements -

Après trois samedis de baisse, la participation remonte à 50.000 personnes pour l'acte 8. Des manifestants forcent avec un engin de chantier l'entrée du ministère de Benjamin Griveaux, alors porte-parole du gouvernement.

L'exécutif annonce le 7 février une nouvelle loi "anticasseurs", initiée par LR. Elle est promulguée le 11 avril, après un retoquage par le Conseil constitutionnel de l'article sur les interdictions administratives de manifester.

La polémique enfle face aux blessures causées par les lanceurs de balles de défense (LBD) et grenades de désencerclement utilisés par les forces de l'ordre.

- 15 janvier: grand débat -

Dans l'espoir d'apaiser les esprits, Emmanuel Macron lance un grand débat national le 15 janvier et y participe activement.

Des "gilets jaunes" annoncent le 23 janvier un embryon de liste aux européennes, menée par une aide-soignante, Ingrid Levavasseur. Vivement critiquée, elle renonce le 13 février.

- 5 février: crise avec l'Italie -

La rencontre en France, le 5 février, du vice-président du Conseil italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio, avec le "gilet jaune" Christophe Chalençon provoque un bref rappel par Paris de son ambassadeur en Italie.

- 6 mars: l'ONU intervient -

L'ONU demande le 6 mars à la France "une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force". Peu avant, le Conseil de l'Europe avait déjà appelé la France à "suspendre l'usage du LBD dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre".

- 16 mars: Champs-Élysées saccagés -

L'acte 18 (32.300 manifestants) est marqué par une nouvelle flambée de violences à Paris, sur les Champs-Elysées notamment.

L'exécutif annonce une batterie de mesures: interdiction des manifestations dans les quartiers "les plus touchés" en cas de présence d'"ultras", limogeage du préfet de police de Paris, contraventions alourdies.

- 23 mars: charge à Nice -

Le 23 mars, alors que plusieurs lieux emblématiques sont interdits aux manifestants, l'Intérieur recense 40.500 manifestants.

A Nice, Geneviève Legay, 73 ans, est grièvement blessée pendant une charge. Le procureur dément d'abord tout "contact" physique de la part des forces de l'ordre, des propos repris par Emmanuel Macron. Puis le magistrat reconnaît qu'elle a été poussée par un policier.

- 15 avril: annonces reportées -

Le 15 avril, après deux samedis où la mobilisation a atteint 22.000 puis 31.100 personnes, Emmanuel Macron annule au dernier moment l'allocution télévisée au cours de laquelle il devait donner ses réponses à la crise: Notre-Dame est en feu.

Parmi les annonces qu'il devait effectuer, selon le texte de son discours obtenu par l'AFP: des baisses d'impôts pour les classes moyennes, la réindexation des petites retraites, des référendums locaux et la suppression de l'ENA.

Le chef de l'Etat décide de préciser ses décisions lors d'une conférence de presse jeudi 25 avril. Avant ce rendez-vous, l'acte 23 rassemble 27.900 manifestants en France, avec de nouvelles échauffourées à Paris.

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