« La décentralisation ne doit pas être une décentralisation placebo » estime Dominique Bussereau
Lors du congrès de l’ADF, Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France, a rappelé les difficultés des élus causées par la suppression de la taxe d’habitation. Il a martelé l’importance d’une véritable décentralisation.

« La décentralisation ne doit pas être une décentralisation placebo » estime Dominique Bussereau

Lors du congrès de l’ADF, Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France, a rappelé les difficultés des élus causées par la suppression de la taxe d’habitation. Il a martelé l’importance d’une véritable décentralisation.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« C'est un congrès pluvieux mais ce n'est pas pour autant un congrès heureux » a déclaré Dominique Bussereau le président de l’Assemblée des départements de France, à l’ouverture de son 89e congrès, donnant le ton.

Soulignant encore et encore les conséquences négatives de la suppression de la taxe d’habitation par le gouvernement, il a critiqué le manque d’autonomie financière des élus « On nous enlève tout simplement (…) l'autonomie financière pour les collectivités locales. C'est la possibilité de lever l'impôt (…) et d’avoir un rapport avec nos citoyens sur l’impôt (…) Nous tenons à cette autonomie, On nous l'enlève en nous accordant (...) une compensation par la TVA. Mais (…) le compte n'y est pas ».

Le président de l’Assemblée des départements de France ne veut pas d’une décentralisation qui n’en a que le nom : « La décentralisation ne doit pas être une décentralisation placebo. Cela doit être une vraie franche décentralisation dans laquelle l'État se concentre sur ses missions régaliennes mais sort des missions de la vie quotidienne, dans lequel il n'est pas bon, il n'a pas de moyens et dans lesquels sa présence n'est plus nécessaire ».

Et de tacler encore l’exécutif : « Aujourd'hui, on voit bien que le mot décentralisation a du mal à passer dans les gosiers ministériels ».

« Je voudrais que le gouvernement nous écoute » insiste Dominique Bussereau.

 « Je n'ai pas le sentiment que nous demandons la lune. Nous demandons à être payés pour ce que nous faisons, nous demandons à ce qu'on nous donne les ressources financières pour améliorer nos prestations, nous demandons à faire encore plus de boulot sur le terrain, par la décentralisation ».

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le