« La décentralisation ne doit pas être une décentralisation placebo » estime Dominique Bussereau
Lors du congrès de l’ADF, Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France, a rappelé les difficultés des élus causées par la suppression de la taxe d’habitation. Il a martelé l’importance d’une véritable décentralisation.

« La décentralisation ne doit pas être une décentralisation placebo » estime Dominique Bussereau

Lors du congrès de l’ADF, Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France, a rappelé les difficultés des élus causées par la suppression de la taxe d’habitation. Il a martelé l’importance d’une véritable décentralisation.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« C'est un congrès pluvieux mais ce n'est pas pour autant un congrès heureux » a déclaré Dominique Bussereau le président de l’Assemblée des départements de France, à l’ouverture de son 89e congrès, donnant le ton.

Soulignant encore et encore les conséquences négatives de la suppression de la taxe d’habitation par le gouvernement, il a critiqué le manque d’autonomie financière des élus « On nous enlève tout simplement (…) l'autonomie financière pour les collectivités locales. C'est la possibilité de lever l'impôt (…) et d’avoir un rapport avec nos citoyens sur l’impôt (…) Nous tenons à cette autonomie, On nous l'enlève en nous accordant (...) une compensation par la TVA. Mais (…) le compte n'y est pas ».

Le président de l’Assemblée des départements de France ne veut pas d’une décentralisation qui n’en a que le nom : « La décentralisation ne doit pas être une décentralisation placebo. Cela doit être une vraie franche décentralisation dans laquelle l'État se concentre sur ses missions régaliennes mais sort des missions de la vie quotidienne, dans lequel il n'est pas bon, il n'a pas de moyens et dans lesquels sa présence n'est plus nécessaire ».

Et de tacler encore l’exécutif : « Aujourd'hui, on voit bien que le mot décentralisation a du mal à passer dans les gosiers ministériels ».

« Je voudrais que le gouvernement nous écoute » insiste Dominique Bussereau.

 « Je n'ai pas le sentiment que nous demandons la lune. Nous demandons à être payés pour ce que nous faisons, nous demandons à ce qu'on nous donne les ressources financières pour améliorer nos prestations, nous demandons à faire encore plus de boulot sur le terrain, par la décentralisation ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le