La députée Frédérique Dumas quitte LREM pour l’UDI
La députée des Hauts-de-Seine Frédérique Dumas a annoncé dimanche soir à l'AFP qu'elle quittait La République en marche pour...

La députée Frédérique Dumas quitte LREM pour l’UDI

La députée des Hauts-de-Seine Frédérique Dumas a annoncé dimanche soir à l'AFP qu'elle quittait La République en marche pour...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La députée des Hauts-de-Seine Frédérique Dumas a annoncé dimanche soir à l'AFP qu'elle quittait La République en marche pour rejoindre l'UDI, ainsi que le club de Xavier Bertrand, La Manufacture.

"Il s'agit, bien sûr, de l'expression de déceptions profondes et les raisons de ce choix de quitter la majorité, que je fais avec tristesse, sont toutes mûrement réfléchies", a annoncé la députée dans un courrier à ses administrés, transmis à l'AFP.

"Bravo d'avoir le courage de continuer à défendre vos propres idées dans notre parti, où on est toujours libre de débattre collectivement", s'est réjoui dans un tweet le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde.

Il s'agit de la deuxième défection dans le groupe LREM à l'Assemblée, après le départ de l'ex-PS Jean-Michel Clément, qui s'était opposé à la loi Asile et immigration.

Dans sa lettre, Mme Dumas indique qu'elle "quitte La République en marche, pas Emmanuel Macron".

"J'ai fait part depuis des mois, et cela à tous les niveaux, de mes inquiétudes, puis de mes incompréhensions. Je n'ai pas été entendue. J'ai exprimé par ailleurs certains de mes désaccords publiquement. On me l'a reproché", fait-elle valoir.

La députée, productrice de cinéma de profession et qui était coordinatrice d'un groupe de travail parlementaire sur l'audiovisuel public, avait déjà critiqué publiquement en juin la décision de la ministre de la Culture de supprimer de la TNT la chaîne France 4.

"Le travail de fond que nous avons mené a donné lieu, à l'issue d'une grande concertation avec les acteurs du secteur, à un rapport cosigné par six autres députés. Or, ce travail (...) a tout simplement été balayé du revers de la main par le Premier ministre", déplore-t-elle, en constatant qu'"il n'y a eu aucun débat, aucune discussion, aucun échange".

- "Frondeuse" -

La parlementaire regrette en outre qu'un autre de ses chevaux de bataille, l'éducation artistique et culturelle, ne fasse pas l'objet d'"avancées significatives".

"Ma décision de finalement m'abstenir sur la proposition de loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information (+Fake news+), car je la considérais floue juridiquement et donc contre productive, m'a, par la suite, définitivement rangée dans cette catégorie de +frondeuse+ aux yeux de l'exécutif", observe-t-elle encore dans sa missive.

"N'ayant définitivement pas une âme de +frondeuse+, ne souhaitant pas me laisser condamnée à l'impuissance, ne pouvant accepter une mission, même si elle me tient profondément à cœur, en échange de mon silence, comme il m'était implicitement demandé, je n'avais qu'un seul choix: partir", se défend Mme Dumas.

Ex-directrice générale de la filiale cinéma d'Orange, Orange Studio, Frédérique Dumas avait notamment coproduit "The Artist" ou "Gainsbourg, vie héroïque".

La parlementaire avait entamé sa carrière politique en 1986, en entrant au cabinet de François Léotard au ministère de la Culture.

Passée par l'UDF, le Nouveau centre et déjà, autrefois, l'UDI, elle a été adjointe au maire d'Antony, Patrick Devedjian, dans les années 1990, puis a siégé au conseil régional d'Île-de-France.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01212178_000001
5min

Politique

LR : Bruno Retailleau veut remettre les adhérents au cœur du projet

Un mois après l’élection triomphale de Bruno Retailleau à la tête des Républicains, le parti fait peau neuve samedi à la maison de la mutualité de Paris, avec un premier conseil national. Le ministre aura la charge de définir un début de projet pour 2027 et l’épineuse question de la désignation du candidat pour la présidentielle.

Le

SIPA_01212671_000021
2min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : vers une adoption du changement de mode de scrutin en juillet

Malgré le rejet des sénateurs, la navette parlementaire sur la réforme du mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille se poursuivra en juillet avec un possible dernier mot donné à l’Assemblée le 11. Ce qui ne va pas arranger les relations à l’intérieur du « socle commun » entre les centristes, Les Républicains et les macronistes.

Le

Bayrou
8min

Politique

Annonces de François Bayrou sur les retraites : au Sénat, on salue « la politique des petits pas », mais on attend de voir les détails

François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.

Le