La gestion de la vaccination « par McKinsey a coûté moins cher » que si l’Etat s’en était occupé

La gestion de la vaccination « par McKinsey a coûté moins cher » que si l’Etat s’en était occupé

A moins de 10 jours du premier tour de l’élection présidentielle, les répercussions de l’enquête sénatoriale sur le recours aux cabinets de conseil semblent prendre de court Emmanuel Macron. Alors que le candidat, connaît une baisse dans les sondages, ces révélations entament-elles son crédit dans une élection qu’on dit gagnée d’avance ? Cette semaine dans « Et maintenant 2022 ! », Steve Jourdin et ses invités analysent les conséquences que cette « affaire » pourrait avoir sur cette fin de campagne.
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C’est le « sparadrap » d’Emmanuel Macron, celui dont on aimerait se défaire, mais qui vous gâche les dernières semaines de campagne. Si lors d’un déplacement en Charente-Maritime le 31 mars dernier, Emmanuel Macron a tenté d’éteindre la polémique « McKinsey » en précisant qu’« il est tout à fait légitime si le besoin est là, de prendre quelqu’un pour effectuer une mission, les collectivités locales le font beaucoup », la polémique lui colle à la peau.
En cinq ans le gouvernement aurait dépensé un milliard d’euros au total pour s’offrir les services de cabinets de conseil, selon le rapport de la commission d’enquête du Sénat. C’est deux fois plus que durant celui de son prédécesseur, François Hollande.

« Est-ce que l’organisation mise en place par McKinsey est bonne pour le pays ? »

Pour Jean-Luc Mano, c’est un mauvais procès ; et la vraie question n’est pas celle du coût mais celle des bénéfices : « Est-ce que l’organisation mise en place par McKinsey est bonne pour le pays ? Nous fait-elle économiser de l’argent ? » Pour lui, la campagne de vaccination gérée par le cabinet a été une réussite, « elle a coûté moins cher que si on avait laissé l’Etat central et les agences régionales de santé superviser les choses ». Avant d’ajouter : « Je pense qu’on devrait donner à McKinsey quelques missions supplémentaires, comme l’organisation de la propreté dans la capitale par exemple, ce ne serait pas si mal ».

A l’inverse, pour la journaliste Astrid de Villaines, cette affaire pourrait bien devenir « un scandale si d’autres révélations démontraient qu’il y avait eu fraude fiscale ou conflit d’intérêts, mais on n’en est pas encore là » et on verra quel en sera l’impact dans les urnes le 24 avril prochain.


Retrouvez l’intégralité de l’émission « Et maintenant 2022 ! » ici.
 

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