La loi sur les fausses infos « préservera la liberté d’expression », promet Nyssen
Le projet de loi annoncé par le président Macron contre les fausses informations ou "fake news" vise non pas à réduire mais au...

La loi sur les fausses infos « préservera la liberté d’expression », promet Nyssen

Le projet de loi annoncé par le président Macron contre les fausses informations ou "fake news" vise non pas à réduire mais au...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le projet de loi annoncé par le président Macron contre les fausses informations ou "fake news" vise non pas à réduire mais au contraire à "préserver" la liberté d'expression, a affirmé jeudi à l'AFP la ministre de la Culture Françoise Nyssen.

"L'idée n'est pas du tout de réduire la liberté d'expression, au contraire c'est de la préserver, car en laissant de fausses nouvelles se propager on attaque directement la profession", a expliqué la ministre, alors que certains partis d'opposition ont critiqué les annonces du président.

"On est sur une démarche consistant à protéger le travail des journalistes. Certains partis comme le Front national ont critiqué (ce projet), cela nous rassure plutôt sur l'importance et la qualité du travail que nous menons", a assuré Mme Nyssen.

"De toute façon, ce n'est pas l'exécutif qui se prononcera, ce sera le CSA ou le juge qui auront les pouvoirs" pour sanctionner les fausses infos, a-t-elle noté.

Si la loi française contenait déjà des dispositions pouvant s'appliquer aux "fake news" ou "infox", "nos démocraties sont menacées et perturbées par les fausses nouvelles en période électorale ou de référendum, c'est pourquoi il nous paraît essentiel d'agir efficacement", a dit Françoise Nyssen.

"En période électorale, une fausse info peut devenir virale et être partagée des centaines de milliers de fois en très peu de temps, il est donc essentiel de pouvoir faire intervenir un juge en référé avec une grande rapidité et efficacité", a-t-elle souligné.

"Alors que les candidats sont soumis à des obligations de transparence et de contrôle de leurs comptes de campagne, les propagateurs d’infox s’invitent dans les débats électoraux en achetant de la visibilité et de l’audience à moindre coût", relève la ministre.

"Il faut aller très vite là dessus, c'est pour cela que nous travaillons sur ce projet de loi depuis octobre et que nous allons démarrer des consultations très rapidement. L'Allemagne a déjà légiféré en la matière et nous avons avancé au niveau européen, mais il fallait aller un cran plus loin", plaide-t-elle.

La ministre va donc procéder à des consultations en vue de boucler le texte d'ici fin mars.

"La moindre des choses est de consulter ceux qui sont directement concernés : les journalistes, les plateformes et acteurs de l'internet --qui doivent évidemment s'inscrire dans une démarche de transparence et de coopération -, et aussi l'audiovisuel", a expliqué la ministre.

Concernant la responsabilité des acteurs numériques comme Twitter ou Facebook, "il y a un travail à faire sur le devoir de coopération des plateformes, qui doivent notamment signaler les contenus sponsorisés", souligne-t-elle.

Partager cet article

Dans la même thématique

La loi sur les fausses infos « préservera la liberté d’expression », promet Nyssen
5min

Politique

Mercosur : le Sénat appelle l'exécutif à saisir la Cour de justice de l’Union européenne

Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.

Le

French President Emmanuel Macron Meets Readers in Marseille to Discuss Democracy and Social Media
5min

Politique

Narcotrafic et plan « Marseille en grand » : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron dans la cité phocéenne

Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».

Le

Déclaration de politique générale et avenir de la Nouvelle Calédonie en séance au Sénat ce 15 octobre
2min

Politique

Budget : qui sont les sénateurs qui participeront à la commission mixte paritaire ?

Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.

Le