La maire de Morlaix (Finistère) Agnès Le Brun et l'ex-députée de la Moselle Marie-Jo Zimmermann ont annoncé mercredi qu'elles quittaient Les Républicains (LR), affirmant ne plus se reconnaître dans les valeurs et le fonctionnement de ce parti, notamment à l'occasion des élections européennes.
Députée européenne de 2011 à 2014, Mme Le Brun a critiqué les "valeurs défendues et la constitution de la liste" LR aux élections européennes du 26 mai.
"En termes de renouvellement et de progression de la réflexion et des valeurs communes, on a vu mieux. C'est vraiment de l'ancienne politique", a-t-elle affirmé à l'AFP, précisant avoir "refusé de siéger à la commission d'investiture" du parti qui doit se réunir mercredi, et qu'elle n'adhérerait pas à une autre formation.
D'après le quotidien Ouest-France, la maire de Morlaix était en concurrence avec le président LR du département des Côtes-d'Armor Alain Cadec, député européen depuis 2009 et candidat à l'investiture.
"Ma conception de la politique suppose sens des valeurs, solidarité et adhésion. Elle refuse les petits arrangements entre amis et les régressions de toutes natures", affirme Mme Le Brun, dans un communiqué diffusé mercredi.
Secrétaire départementale de LR depuis 2011, Mme Le Brun est maire de Morlaix depuis 2008, conseillère régionale de Bretagne depuis 2015 et vice-présidente et porte-parole de l’Association des Maires de France (AMF).
L'ex-députée de la Moselle Marie-Jo Zimmermann s'exprimant à l'Assemblée nationale, lors d'une session de questions au gouvernement. Paris, 27 janvier 2016.
AFP
Marie-Jo Zimmermann, élue municipale de Metz depuis 2008 et députée entre 1998 et 2017, explique dans sa lettre de démission transmise à l'AFP qu'elle a milité au RPR "dès sa création" en 1976, et qu'elle est depuis "restée au service de notre parti, bien que les idées défendues aujourd’hui par LR soient parfois fort éloignées de celles du RPR de l’époque".
C'est la désignation de François-Xavier Bellamy comme tête de liste LR aux Européennes qui a, écrit-elle au patron du parti Laurent Wauquiez, déclenché sa volonté de quitter le parti qui doit dévoiler mercredi 30 noms figurant sur la liste.
Mettant en cause "les options concernant les femmes" de M. Bellamy, elle dit ne pouvoir "en aucun cas cautionner ni les prises de positions publiques hostiles à l’avortement, ce qui remet clairement en cause la loi Veil, ni une vision archaïque de la place de la femme dans la société. Je me suis trop battue", ajoute l'élue, "pour donner à la femme une place digne dans la société pour pouvoir accepter ces visions".
La commission des affaires économiques du Sénat a organisé une table ronde, mercredi 10 décembre, autour de l’industrie textile. Trois porte-étendards du secteur sont venus partager leur colère face à la plateforme chinoise Shein, soupçonnée de bien des dérives en Europe.
Issu d’une idée de la majorité sénatoriale l’an dernier, le Dilico est un « système d’épargne forcée » qui permet de faire contribuer les collectivités à l’effort d’économies. Dénoncé avec force par la gauche et une partie du centre et de la droite, le dispositif a été revu, après des débats parfois tendus, pour ramener la ponction de 2 milliards à 890 millions d’euros.
Les sénateurs de gauche comme de droite se sont unis pour jeter un sort au FIT, fusion de plusieurs fonds de soutiens aux collectivités, voulu par le gouvernement. Tous se sont levés pour dénoncer une mesure qui risquerait, selon eux, de mettre à mal les communes rurales.
Après avoir auditionné les responsables d’une enquête administrative sur les failles de la sécurité, le président de la commission de la Culture du Sénat Laurent Lafon (centriste) est revenu sur le plateau de Public Sénat sur les failles dans la sécurité que le rapport a relevé.