Politique
Les vidéos issues des caméras-piétons des gendarmes lors de la manifestation de Sainte Soline, diffusées mercredi par Médiapart et Libération relancent le débat sur les violences policières. Une enquête administrative a été ouverte.
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Par Public Sénat
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"Vous avez l'impression que l'on cherche à vous mettre la tête dans le sable mais (...) on veut vous faire du bien", a déclaré jeudi la ministre de la Santé Agnès Buzyn à une dizaine de "gilets jaunes" rencontrés en Lozère.
"On est entrés en politique par conviction, on veut vous faire du bien, on se doit de vous écouter", a ajouté la ministre, également chargée des Solidarités, lors de cette rencontre à la mairie de Saint-Chély-d'Apcher, dans le nord de la Lozère.
"La politique nous entrave et nous empêche de vivre sur nos territoires", avaient expliqué ces "gilets jaunes" - un ouvrier, une professeure de sport, une retraitée ou encore un chauffeur de taxi au chômage -- lors de cette rencontre organisée devant la presse en guise de première étape de la visite de Mme Buzyn en Lozère. Il s'agit du premier déplacement de la ministre dans ce département rural enclavé.
Assurant "œuvrer pour la paix", Eric Lecuyer, qui a marché jusqu'à Paris dans le cadre du mouvement des "gilets jaunes", prévient la ministre qu'à travers le pays "une colère monte par manque de dialogue". Un autre met en cause "le comportement hautain" et "l'arrogance" du chef de l’État.
Marc explique avoir rejoint le mouvement pour protester contre la hausse des carburants mais avoir été touché par la précarité qu'il a rencontrée notamment parmi "des retraités qui n'ont pas les moyens d'allumer leur chaudière". "Ici le gilet jaune est devenu un acteur social", assure Ludovic, 38 ans, "on a amené de la chaleur humaine pour lutter contre l'individualisme ambiant".
Ces "gilets jaunes" ont remis à la ministre une consultation menée localement auprès de plus de 1.000 personnes.
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