La presse met en garde Macron contre tout triomphalisme

La presse met en garde Macron contre tout triomphalisme

Le choix d'Emmanuel Macron de fêter sa qualification pour le second tour de la présidentielle dans le célèbre restaurant la Rotonde passe mal...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le choix d'Emmanuel Macron de fêter sa qualification pour le second tour de la présidentielle dans le célèbre restaurant la Rotonde passe mal dans la presse qui met en garde contre tout "triomphalisme".

Déjà copieusement critiqué dès dimanche soir sur les réseaux sociaux, le candidat d'En marche!, qui affronte Marine Le Pen pour le second tour, est sermonné dans les journaux de mardi.

"Une soirée à la Rotonde qui fait jaser", titre ainsi en page intérieure Le Figaro.

"Non, tout n'est pas joué", assure Le Parisien en Une. "Ce dîner, c'est du grain à moudre pour Marine Le Pen. La soirée Fouquet's de Nicolas Sarkozy en 2007 est dans toutes les têtes", écrit Pauline Théveniaud.

"Sur le papier, c’est plié. Sur le papier seulement…", insiste Laurent Joffrin dans Libération. Il tance le candidat en tête du premier tour (24,01% contre 21,3% pour Mme Le Pen). "En fêtant sa victoire quinze jours trop tôt, le candidat d’En marche a fait un pas vers le piège qui lui est tendu: vendre la peau de l’ours…"

Emmanuel Macron (d) et l'animateur de télévision Stéphane Bern (c), le 23 avril 2017, dans le célèbre restaurant parisien La Rotonde
Emmanuel Macron (d) et l'animateur de télévision Stéphane Bern (c), le 23 avril 2017, dans le célèbre restaurant parisien La Rotonde
AFP

Le Monde, sous la plume de son directeur Jérôme Fenoglio, appelle "logiquement" à voter Macron. "Nous avons redit, avant le scrutin, que le Front national est incompatible avec chacune de nos valeurs, avec notre histoire et notre identité."

- 'Erreurs de novice' -

"Mais le pire, le plus dangereux, le plus irresponsable pour l'avenir de notre pays, serait de considérer que ce prévisible-là est acquis, que la victoire du candidat d'En marche! ne souffre pas l'ombre d'un doute", met en garde Jérôme Fenoglio.

Cécile Cornudet s'étonne, dans Les Echos, qu'Emmanuel Macron n'ait "pas vu les questions que pourrait soulever son choix de fêter son premier tour dans une brasserie parisienne, fût-elle moins luxueuse que le Fouquet’s de Sarkozy".

D'ici le second tour, Guillaume Goubert rappelle dans La Croix que l'ancien ministre de l'Economie doit s'atteler à un "travail d’explication (qui) interdit tout triomphalisme – même sous la forme bénigne d'une fin de soirée électorale dans une brasserie parisienne".

"Pas encore élu et déjà le couac !", s'offusque Xavier Brouet du Républicain lorrain. "Certes, la Rotonde n’est ni le Fouquet’s de Sarkozy (période américaine), ni la Porsche de DSK. Pour le reste, les comparaisons s’arrêtent là. Tout de même, on s’étonne des erreurs de novice de ce pur produit marketing que constitue la candidature Macron."

Pour Jean-Louis Hervois de La Charente libre, "qu’Emmanuel Macron ait eu envie de faire sauter un bouchon dimanche soir paraît assez naturel" mais "plus surprenante est l’impression de brouillon qu’a laissée son discours prononcé tard dans la soirée. Adepte d’une communication millimétrée, Macron a paru flotter dans l’improvisation au moment où la gravité s’imposait".

Dans la même thématique

La presse met en garde Macron contre tout triomphalisme
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

La presse met en garde Macron contre tout triomphalisme
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le