La presse raille « la France imprécise » de Mélenchon

La presse raille « la France imprécise » de Mélenchon

La presse de samedi n'est pas tendre avec Jean-Luc Mélenchon, accusé de "faire la courte échelle" à Marine Le Pen en refusant de...
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La presse de samedi n'est pas tendre avec Jean-Luc Mélenchon, accusé de "faire la courte échelle" à Marine Le Pen en refusant de donner une consigne de vote tout en assurant qu'il ne voterait pas Front national.

"Comprendre : il va glisser un bulletin Macron dans l’urne. S’il ne le dit pas officiellement, c’est pour éviter la fuite de ses +insoumis+", décrypte Rachid Laïreche dans Libération.

"Fort de 19,6 %, soit 7 millions de voix, Mélenchon veut peser au maximum sur la gauche aux législatives et a annoncé qu’il dirigerait la campagne. Pour cela +il faut rester groupés+. Or toute consigne est source de division", explique Sophie de Ravinel dans Le Figaro.

Un reportage du Monde dans la région toulousaine tend à montrer que "les électeurs de Jean-Luc Mélenchon semblent plus animés par le rejet de Macron que par la crainte du FN", constate Sylvia Zappi, l'envoyée spéciale du quotidien.

Emmanuel Macron est d'ailleurs prévenu : "Il trouvera sur sa route Jean-Luc Mélenchon dont les meilleurs devins ne décrypteront jamais sa vraie consigne de vote", persifle Alain Dusart de L'Est Républicain.

"Par son 'ni-ni' au soir du premier tour, il a déjà considérablement aidé la leader du FN, en faisant baisser de 13 points en une semaine les reports de voix de ses électeurs vers Macron", relève Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées.

- 'Calcul sournois et dangereux' -

"En bon français, Jean-Luc, ça s’appelle faire la courte échelle à l’extrême droite. Et, là encore, ça fait tache", fulmine Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du midi.

Tactiquement, "le chef des Insoumis, qui n’a manifestement pas envie de se couper de ses troupes toutes fraîches, préfère camper dans l’anti-système", analyse Pierre Fréhel du Républicain Lorrain.

Dans La Montagne, Bernard Stephan estime qu'"au final Jean-Luc Mélenchon rêve de reconstruire une gauche sur les bases de la France Insoumise et d'avoir aussi la peau d'Emmanuel Macron qu'il voit en fils spirituel du hollandisme, en appliquant le vieux principe selon lequel la fin justifie les moyens".

"À croire que le but de son combat politique n’était pas de +terrasser la bête immonde+ qu’il affrontait voilà cinq ans dans le Pas-de-Calais, mais de parader", se demande Christine Clerc dans Le Télégramme.

Pour Dominique Jung des Dernières Nouvelles d'Alsace, "Mélenchon est passé hier de la France insoumise à la France imprécise. C’est un calcul sournois et dangereux de la part d’un homme de gauche au moment où le pays n’a plus que huit jours pour choisir entre deux projets que tout oppose".

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