La retraite à 1000 euros garantie dès un «tiers temps», promet Pietraszewski

La retraite à 1000 euros garantie dès un «tiers temps», promet Pietraszewski

Le secrétaire d’État chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski, a précisé les conditions qui seraient nécessaires pour pouvoir bénéficier d'une retraite d’un montant au moins équivalent à 1000 euros.
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Porter le minimum de pension à 1000 euros net dès 2022, soit plus que le minimum vieillesse actuel (environ 900 euros) ou les pensions moyennes réhaussées du minimum contributif. C’est l’une des avancées sociales de la réforme des retraites que le gouvernement aime rappeler. Mais ce droit vaudra pour les carrières complètes. Dans Audition publique, l’émission de Public Sénat et de LCP-AN en partenariat avec Le Figaro Live, le député (LR) Aurélien Pradié a reproché au gouvernement d’avoir communiqué sur ce montant en n’ayant pris « aucune précaution de langage ».

Le secrétaire d’État chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski, a détaillé la montée en puissance du dispositif. Dès 2022, la retraite minimum sera portée à 1000 euros, « dans le cas d’un carrière complète au Smic ». Ce minimum sera réhaussé à « 85 % du Smic » en 2025, donc, indexé sur l’évolution du salaire minimum. Dernière étape : à partir de « 2037 » (année à laquelle la génération 1975 commencera à prendre sa retraite), pour bénéficier de la retraite minimum à 85 % du Smic, il faudra avoir cotisé l’équivalent de 50 heures par mois (600 heures au Smic par an), soit l’équivalent d’un « tiers temps », selon le ministre.

Laurent Pietraszewski a également indiqué qu’une carrière complète s’entendait au sens de la réforme Touraine de 2014, soit 43 ans.

« Une bonne moitié n’y seront pas éligibles », selon le député Aurélien Pradié

1000 € pour les agriculteurs retraités : « Une bonne moitié pas éligible » (Pradié)
04:27

Le geste devrait donc bénéficier à des professions mal rémunérées, comme les indépendants et surtout les agriculteurs. Mais le débat s’est ensuite engagé sur la part des bénéficiaires potentiels. Le député Aurélien Pradié a mis en garde : « Nous avons plus de 60 % des agriculteurs qui ne cotisent pas au niveau du Smic […] Une bonne moitié n’y seront pas éligibles, c’est ça qu’il faut dire […] Près de 40 % ne rentrent pas dans vos critères ! »

« Ce n’est pas les chiffres qu’a la FNSEA, ce sont vos chiffres », a rétorqué Laurent Pietraszewski. Dans l’étude d’impact de la réforme, on peut lire que ce nouveau minimum de retraite bénéficiera bien « notamment » aux exploitants agricoles, aux artisans et aux commerçants, mais que s’agissant des exploitants agricoles, « 40 % verront leur pension sensiblement s’améliorer et leurs prélèvements légèrement diminuer ».

Le projet de loi prévoit de revoir les niveaux et les assiettes de leurs cotisations : une ordonnance devrait en définir les modalités.

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