La Seconde Guerre mondiale s'est immiscée vendredi dans le duel présidentiel, avec une visite d'Emmanuel Macron dans le village martyr d'Oradour...
La Seconde Guerre mondiale s’invite dans la bataille Macron-Le Pen
La Seconde Guerre mondiale s'est immiscée vendredi dans le duel présidentiel, avec une visite d'Emmanuel Macron dans le village martyr d'Oradour...
Par Véronique MARTINACHE et Anne-Pascale REBOUL
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
La Seconde Guerre mondiale s'est immiscée vendredi dans le duel présidentiel, avec une visite d'Emmanuel Macron dans le village martyr d'Oradour et le remplacement du président par intérim du FN, accusé de propos négationnistes, tandis que Marine Le Pen s'est employée à séduire l'électorat mélenchoniste.
Dans une vidéo postée sur Twitter en début d'après-midi, la candidate FN a lancé un appel aux électeurs de La France insoumise à mettre "les querelles et les divergences de côté" et à "faire barrage à Emmanuel Macron" au second tour le 7 mai.
"C'est l'essentiel qui est aujourd'hui en jeu", alors que "toute l'oligarchie" veut "vous mettre au garde-à-vous derrière le banquier Macron", a lancé Mme Le Pen, qui courtise depuis plusieurs jours les "insoumis". Leur leader Jean-Luc Mélenchon, arrivé quatrième au premier tour, n'a pas donné de consigne de vote, s'attirant de nombreuses critiques.
Il devait prendre la parole en fin d'après-midi, mais son porte-parole Alexis Corbière a d'ores et déjà rangé la vidéo FN au rang des "petites manoeuvres électorales, pas très dignes". "Pas une voix ne doit aller au Front national", a-t-il à nouveau demandé.
Montage de portraits de Jean-François Jalkh et Steeve Briois réalisé le 28 avril 2017
AFP
La candidate d'extrême droite a en tout cas repris la main, après l'épisode matinal de l'éviction de la présidence par intérim du parti de Jean-François Jalkh, accusé de propos négationnistes - qu'il a démentis.
"C'est M. Briois qui prend la suite de l'intérim, et on n'en parle plus", avait balayé le vice-président du Front national Louis Aliot et compagnon de Mme Le Pen. Le maire d'Hénin-Beaumont Steeve Briois assurera donc la présidence par intérim du FN, fonction qu'avait quittée lundi symboliquement la candidate pour "rassembler" les Français autour de son projet.
- Après Estrosi, Macron rencontre Raffarin -
Cette clarification à la tête du FN est intervenue alors que ses adversaires multiplient les références à l'Histoire et les mises en garde contre "l'idéologie d'extrême droite".
L'ancien maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë en a ainsi appelé à la "responsabilité" de ceux qui ne voteraient pas Emmanuel Macron le 7 mai pour faire barrage au Front national, faisant un parallèle avec l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne.
Serge Klarsfeld, ici à Angoulême le 14 mars 2017, a publié une affiche avec Beate et son fils Arno a publié une affiche dans Libération pour voter contre Le Pen
AFP/Archives
"Dans les années 30 en Allemagne, l'extrême gauche n'a pas voulu choisir entre les sociaux démocrates et les nazis. Hitler a été élu par le suffrage universel", a rappelé Bertrand Delanoë sur RTL, souhaitant forcer la main à Jean-Luc Mélenchon.
Dans une pleine page publiée dans le quotidien Libération, l'association "Les Fils et Filles des Déportés Juifs de France" et Serge, Beate et Arno Klarsfeld font directement référence aux camps de concentration nazis et appellent à voter Macron "contre Le Pen".
Alors que Martine Aubry avait été critiquée pour avoir appelé à "faire barrage au Front national" mais sans citer de nom, la maire PS de Lille a indiqué vendredi qu'elle votera "bien sûr" pour Emmanuel Macron. Le combat contre le Front national "est mon ADN", a-t-elle souligné.
Filant la métaphore à l'occasion d'un déplacement en Bretagne, François Hollande, qui a déjà appelé à voter Macron, a invité à "chasser les mauvais vents" du "nationalisme" et du "repli", évoquant sans le citer le Front national.
C'est dans ce contexte qu'Emmanuel Macron a décidé il y a plusieurs jours de rendre hommage dans l'après-midi aux victimes du massacre d'Oradour-sur-Glane, petite localité du Limousin où une unité de la Waffen SS massacra 642 habitants le 10 juin 1944.
Dans la soirée, le candidat tiendra une réunion publique à Châtellerault, après avoir rencontré... Jean-Pierre Raffarin, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac.
Tandis que Marine Le Pen, qui a tenu jeudi soir à Nice son premier meeting d'entre-deux-tours, sera l'invitée de BFMTV.
Le secrétaire-général du FN, Nicolas Bay, à Paris le 10 avril 2017
AFP/Archives
Vendredi est également attendue la position de Nicolas Dupont-Aignan, premier des "petits candidats" au premier tour avec 4,7% des voix. Les frontistes ont multiplié les appels du pied au président de Debout la France. Nicolas Bay a ainsi jugé "probable" l'hypothèse que M. Dupont-Aignan puisse figurer au sein du gouvernement que pourrait mettre en place Marine Le Pen si elle accédait à l'Elysée.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
Le
Le direct
Au commencement était le mensonge, avec Matthieu Niango et Lionel Duroy
Au commencement était le mensonge, avec Matthieu Niango et Lionel Duroy