La Société générale a demandé au FN de clôturer ses comptes
La Société générale a demandé au Front national de clôturer les comptes ouverts dans son établissement, ont indiqué mardi...

La Société générale a demandé au FN de clôturer ses comptes

La Société générale a demandé au Front national de clôturer les comptes ouverts dans son établissement, ont indiqué mardi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La Société générale a demandé au Front national de clôturer les comptes ouverts dans son établissement, ont indiqué mardi plusieurs responsables frontistes, confirmant une information de Mediapart et France Inter.

"La Société générale était la banque du Front national depuis plusieurs dizaines d'années et au mois de juillet, elle nous a indiqué qu'elle éjectait tous nos comptes et le compte du mandataire financier du Front national. Elle n'a donné aucune raison. J'ai fait tous les recours internes, ils n'ont absolument pas abouti", a déclaré le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, sur BFMTV.

"La situation du Front national est tout à fait saine" et le parti "s'est toujours parfaitement conduit sur le plan des règles bancaires", a assuré l'élu régional d'Ile-de-France.

De son côté, la banque a fait savoir qu'elle était "tenue au secret bancaire et ne peut donc s’exprimer sur un dossier privé".

"Nous tenons néanmoins à préciser que dans le cadre de la relation que nous avons avec l'ensemble de nos clients que ce soit pour l'ouverture ou la clôture d'un compte, nous suivons à la lettre les réglementations en vigueur et les exigences qui s'imposent à un établissement bancaire", a indiqué la Société générale.

"Notre relation aux banques est un des grands scandales démocratiques de notre temps. Déjà, au moment de l'élection présidentielle, nous étions en recherche de prêts, en recherche d'argent pour pouvoir mener campagne et l'intégralité des banques françaises avait refusé de nous prêter un seul centime", a dénoncé sur Sud Radio le responsable de la communication du FN, David Rachline.

"Vous voyez là en fait que les banques et certains membres de l'oligarchie sans doute se servent de leur pouvoir financier pour faire en sorte que certains mouvements politiques ne puissent pas faire campagne et, ce faisant, ils altèrent la démocratie. C'est un véritable scandale", a poursuivi M. Rachline, pour qui "c'est d'autant plus étonnant car les Républicains sont au moins dix ou vingt fois plus endettés que le Front national".

En 2014, le FN avait emprunté 9 millions d'euros auprès de la banque russe First Czech Russian Bank (FCRB), expliquant que les banques françaises avaient refusé de lui prêter de l'argent.

En juin, Marine Le Pen avait annoncé le lancement d'un "emprunt patriotique" à 3% pour "demander" aux électeurs de "financer" la campagne législative du parti. Pendant la présidentielle, elle avait affirmé avoir essuyé le refus de banques françaises et étrangères.

Partager cet article

Dans la même thématique

Bayrou
8min

Politique

Annonces de François Bayrou sur les retraites : au Sénat, on salue « la politique des petits pas », mais on attend de voir les détails

François Bayrou a annoncé sa volonté de reprendre dans le prochain budget de la Sécu les avancées issues du conclave sur les retraites. Une décision relativement appréciée au Sénat. Le sénateur LR Philippe Mouiller demande cependant si c’est « réellement sans impact budgétaire ». « Tout ce qui est utile aux Français, on le prend », réagit pour sa part le socialiste Patrick Kanner, alors que les députés PS maintiennent leur motion de censure.

Le

La Société générale a demandé au FN de clôturer ses comptes
5min

Politique

Retraites : François Bayrou s’engage à introduire dans le prochain budget de la Sécu les avancées du conclave

François Bayrou a tenté une nouvelle fois ce jeudi 26 juin de sauver le dossier des retraites. Devant la presse, le Premier ministre a longuement salué les « avancées » sur lesquelles se sont entendus les partenaires sociaux, malgré l’absence d’accord. Il s’est engagé à les présenter devant le Parlement à l’automne, tout en invitant syndicats et patronat à dépasser les derniers points de clivage, notamment sur la pénibilité.

Le

SIPA_00840320_000006
7min

Politique

Soumission chimique : le Sénat peut-il sanctionner Joël Guerriau ?

Malgré un procès requis à son encontre, le sénateur Joël Guerriau, soupçonné d’avoir drogué à son insu la députée Modem, Sandrine Josso, dans le but de commettre une agression sexuelle, s’accroche à son mandat depuis un an et demi. L’avocat de la députée a écrit à Gérard Larcher pour lui demander des « éclaircissements » sur les « mesures » envisagées à l’encontre du sénateur.

Le

La Société générale a demandé au FN de clôturer ses comptes
3min

Politique

« On n’entend parler de rien, on n’est associés à rien » : Frédéric Valletoux « s’interroge » sur l’existence du « socle commun » autour de François Bayrou

En difficulté sur le dossier des retraites, François Bayrou fait aussi face aux critiques de ses alliés pour « sa méthode ». Invité de la matinale de Public Sénat ce jeudi 26 juin, le député (Horizons) Frédéric Valletoux appelle le Premier ministre au « sursaut » pour « animer le bloc central ». « On n’a pas de feuille de route, on ne sait pas ce sur quoi on doit travailler », déplore l’ex-ministre de la Santé.

Le