La venue de Jean-Pierre Chevènement est « un très mauvais signal », pour Gilles Simeoni

La venue de Jean-Pierre Chevènement est « un très mauvais signal », pour Gilles Simeoni

L’ex ministre de l'Intérieur, en poste au moment de l’assassinat de Claude Érignac, accompagne le président de la République en Corse. « Un très mauvais signal » pour le leader autonomiste qui accuse Jean-Pierre Chevènement d’avoir refusé systématiquement « la moindre avancée pour la Corse ».
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Par Héléna Berkaoui

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Invité de Territoires d’Infos, le président du conseil exécutif corse voit d’un mauvais œil le fait qu’Emmanuel Macron ait convié l’ex ministre l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement. Ce dernier était en poste lors de l’assassinat du préfet Claude Érignac, il se rendra au côté du Président à la cérémonie en hommage au préfet. S'il y voit un « mauvais signal », Gilles Simeoni veut croire qu’Emmanuel Macron « sera l’homme d’État qui aura la lucidité et le courage politique d’ouvrir un nouveau chemin ».  

 « Lorsqu’on juxtapose la venue de Jean-Pierre Chevènement et la tribune qu’il a écrite hier dans Le Monde au moment où la Corse tout entière attend une ouverture politique significative, c'est effectivement un très mauvais signal », observe Gilles Simeoni. Dans sa tribune, l'ancien ministre de l'Intérieur explique qu’il ne voit pas « l’utilité d’introduire une référence à la Corse dans la Constitution. Ou alors, pourquoi pas pour le Territoire de Belfort ? », ironisait-il.     

Pour le leader autonomiste corse, Jean-Pierre Chevènement « a toujours refusé de façon excessive, à notre sens, la moindre avancée pour la Corse ». Il lui reproche par ailleurs d’avoir nommé le préfet Bernard Bonnet. Un préfet qui « avait donné l’ordre à des gendarmes d’élites d’incendier un établissement de plage », rappelle-t-il. Un mauvais souvenir qui avait alimenté « une guerre fratricide et faire naître des règlements de comptes ».

Gilles Simeoni le jure, l’ex ministre de l'Intérieur ne sera pas chahuté comme cela avait été le cas pour Jean-Pierre Raffarin en 2003. « On a trop de respect et pour la démocratie et pour les symboles », assure-t-il.  

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