Battre le Rassemblement national, le président de la République en avait fait une affaire personnelle. Mais avec une avance de 0,9 % des voix, le parti de Marine Le Pen se place en tête du scrutin, juste devant LREM.
« Je suis déçu, parce que je pense sincèrement qu’on aurait pu faire une meilleure campagne s’il n’y avait pas eu toutes ces interférences : le débat public, la crise des gilets jaunes », confie le sénateur LREM des Hauts-de-Seine, André Gattolin. « On est parti très tardivement avec une liste peu identifiée », regrette-t-il.
Pas question pour le sénateur d’incriminer la tête de liste, Nathalie Loiseau, dont la campagne a été critiquée par les observateurs. « Il ne faut jamais incriminer la tête de liste quand on échoue », coupe André Gattolin qui relativise cet échec : « Nous sommes un parti jeune, nouveau et nous n’avons pas toutes les compétences ».
Pas question non plus de remettre en cause le chef de l’État. « Ses prises de parole en toute fin de campagne ont permis de consolider le score de La république en marche », assure André Gattolin pour qui Emmanuel Macron « reste légitime ». Électoralement, « la vraie marque c’est Emmanuel Macron, ce n’est pas Renaissance », insiste-t-il.