Lâché par Valls, Hamon reçoit le soutien de Vallaud-Belkacem
Lâché par Manuel Valls la veille, Benoît Hamon a reçu mercredi à Nice le soutien sans équivoque de la ministre de l'Education Najat Vallaud...

Lâché par Valls, Hamon reçoit le soutien de Vallaud-Belkacem

Lâché par Manuel Valls la veille, Benoît Hamon a reçu mercredi à Nice le soutien sans équivoque de la ministre de l'Education Najat Vallaud...
Public Sénat

Par Marc PRÉEL, Jérémy MAROT avec Stéphanie LEROUGE à Nice

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Lâché par Manuel Valls la veille, Benoît Hamon a reçu mercredi à Nice le soutien sans équivoque de la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, qui ne se "résigne pas" à un choix par défaut au second tour de la présidentielle.

"Je suis venue parce qu'ensemble, tous ensemble, nous devons tout faire pour battre Marine Le Pen dès le premier tour, et faire gagner Benoît Hamon au second tour", a déclaré Mme Vallaud-Belkacem, première ministre à venir soutenir à la tribune dans un meeting le candidat socialiste.

Dénonçant la dangerosité du projet du Front national, la ministre a souligné que "voter contre, ça n'est pas suffisant". "Pour relever la tête, (les Français) ont besoin d'espoir, ils ont besoin d'un projet qui soit mobilisateur et ambitieux. Voilà pourquoi, cher Benoît, tu es le candidat qui peut faire battre le Front national", a-t-elle poursuivi, devant les quelque 500 personnes assises dans la salle.

De manière allusive, la ministre de l'Education s'est démarquée des propos tenus la veille par le Premier ministre Manuel Valls devant des parlementaires. "Je sais bien que certains, les yeux rivés sur les sondages, estiment que la gauche est condamnée à ne jouer qu'en seconde division, que sa seule chance de l'emporter est de ne plus être elle-même. Moi je ne crois pas utile de transiger sur nos principes, sur nos valeurs, sur nos idées sous prétexte d'un vote utile".

Avant elle, le député Sébastien Denaja, proche du président de la République, avait aussi apporté un soutien sans équivoque à M. Hamon. "Comme beaucoup d'entre vous je me suis déplacé en janvier dernier pour voter aux primaires socialistes et j'en accepte toutes les règles. Et aujourd'hui Benoît Hamon est le candidat de tous les socialistes, de tous les écologistes, de toute la gauche", a-t-il dit.

- +Binôme+ -

Avec des mots durs reprochant au vainqueur de la primaire une "dérive" et "une forme de sectarisme", l'ancien Premier ministre avait acté devant les siens mardi soir son divorce avec Benoît Hamon, confirmant qu'il ne parrainerait "personne", et surtout pas le candidat socialiste.

Benoît Hamon (d) et Manuel Valls, le 29 janvier 2017 à Paris
Benoît Hamon (d) et Manuel Valls, le 29 janvier 2017 à Paris
AFP

Benoît Hamon, qui avait déjà réagi mardi soir sur TF1, est revenu brièvement sur l'épisode à Nice, appelant à ne "pas remettre en cause le verdict démocratique".

"Quand on a un vote démocratique populaire, il faut le respecter d'abord pour cela, pour n'offrir aucune arme à ceux qui profondément ne sont pas démocrates", a-t-il mis en garde, en se disant malgré tout "attaché à rassembler tout (sa) famille politique".

Remerciant Najat Vallaud-Belkacem, M. Hamon s'est amusé à lui proposer de "faire un binôme". Il a aussi salué la décision du Parti radical de gauche de le soutenir, via un communiqué où la présidente du PRG Sylvia Pinel indique sobrement qu'elle "respectera l'engagement contracté au moment de sa candidature" à la primaire de la Belle Alliance populaire.

La présentation de son programme, jeudi, devrait être l'occasion pour M. Hamon de faire la preuve de cette volonté de rassemblement, en intégrant des propositions de ses anciens adversaires à la primaire, notamment en faveur des entreprises.

M. Hamon, qui avait dévoilé la semaine dernière une version amendée de son revenu universel d'existence, devrait aussi préciser sa proposition de "taxe sur les robots". Cette taxe servira à abonder un "fonds dédié au retour à l'emploi" des chômeurs, a-t-il glissé au cours de son meeting à Nice.

Dimanche, il tiendra son plus grand meeting de campagne à Bercy, où quelque 12.000 personnes sont attendues.

Et lundi, le débat télévisé sur TF1 entre les principaux candidats du premier tour doit permettre à M. Hamon de défendre son projet de "futur désirable" et "possible".

Partager cet article

Dans la même thématique

Lâché par Valls, Hamon reçoit le soutien de Vallaud-Belkacem
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le