« LaPrimaire.org », un vote citoyen pour contourner les partis
Ils veulent combattre à leur manière l'abstention, en s'affranchissant des partis pour donner aux électeurs un "véritable choix": plus de 100...
Par Arnaud BOUVIER
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Ils veulent combattre à leur manière l'abstention, en s'affranchissant des partis pour donner aux électeurs un "véritable choix": plus de 100.000 internautes participent depuis jeudi au choix final, parmi cinq Français "lambdas", du candidat de "LaPrimaire.org" qu'ils espèrent ensuite voir briguer l’Élysée au printemps 2017.
Comme d'autres initiatives nées de mouvements citoyens qui s'alarment d'une "crise démocratique" et contestent la représentativité de la classe politique, ce projet vise à lutter contre une forme de "frustration électorale aiguë".
"Quand les gens vont voter, ils ont l'impression de le faire par défaut, en choisissant le candidat le moins pire plutôt que le meilleur", résume l'un des initiateurs de ce mouvement, l'avocat parisien David Guez.
Pour les partisans de , les raisons de cette désaffection sont à chercher du côté des partis politiques, "obsolètes" et qui, selon eux, "ne représentent plus" les Français.
"Les partis, c'est un tout petit nombre de militants, et pourtant ce sont eux qui choisissent les programmes et les candidats. Ils ne s'intéressent aux citoyens qu'au moment des élections. C'est ce schéma que nous voulons renverser", expose M. Guez.
D'où l'idée de proposer à tous les Français de se lancer dans la course à l’Élysée. Au printemps dernier, plus de 500 postulants se sont lancés dans l'aventure, dont 215 seulement ont élaboré un vrai programme.
Le processus de sélection, confié à chaque fois aux internautes, a permis d'en retenir 16, puis seulement 5 finalistes.
Du 15 au 30 décembre, c'est le vote final : les cinq prétendants, qui ont "fait campagne" lors d'un mini-tour de France où ils se sont exprimés à chaque fois devant quelques dizaines de curieux, se soumettent aux votes de quelque 107.000 participants.
- 'Rage saine' -
Sur le site de LaPrimaire.org, les cinq finalistes, deux femmes et trois hommes âgés de 30 à 59 ans, affichent des programmes assez similaires dans leurs grandes lignes.
Tous prônent une réforme des institutions, voire une sixième République; deux d'entre eux proposent d'instaurer un revenu de base universel; plusieurs affichent des convictions écologistes; quatre sur cinq sont pro-Européens. Et tous partagent une vision négative de la classe politique actuelle.
Les finalistes de LaPrimaire.org lors d'un meeting à Strasbourg le 8 décembre 2016
AFP
Cette barre des 100.000 inscrits était l'une des conditions fixées au départ par les organisateurs pour pouvoir prétendre à la légitimité de l'opération. Ils n'hésitent pas d'ailleurs à comparer ce score aux quelque 120.000 adhérents revendiqués par Emmanuel Macron dans son mouvement "En Marche !".
"Je ne peux plus faire confiance à aucun politicien, d'aucun parti", déclare sur son site de campagne un des cinq finalistes, Nicolas Bernabeu.
"Ils n'ont plus d'idées nouvelles, ils n'ont plus cette soif de justice, cette rage saine qui permet de changer les choses", ajoute ce médecin de 31 ans, qui vit en Corse.
Pour une autre finaliste, Charlotte Marchandise, "l'intérêt de ce processus, c'est qu'il permet de s'intéresser aux programmes, plutôt qu'aux personnes".
"On n'a pas besoin d'appartenir à un parti pour faire de la politique, elle appartient avant tout aux citoyens", explique cette femme de 42 ans, qui siège au conseil municipal de Rennes où elle a été élue sur une liste écologiste et de gauche, mais au titre de la "société civile".
"En France, on est très bon pour critiquer les politiques dans des discussions de comptoir, mais sans bouger du comptoir ! Or nous vivons une crise démocratique, où chacun devrait prendre sa part de responsabilité", expose-t-elle.
Lorsque les 107.000 internautes participants auront désigné le vainqueur de cette primaire - son nom sera annoncé début janvier -, le mouvement promet de se transformer en "parti politique éphémère", destiné uniquement à soutenir sa candidature à l’Élysée.
La difficulté sera alors bien sûr, pour les promoteurs du projet, de réunir les 500 parrainages nécessaires.
"Ce serait l'idéal. Mais même si on n'y arrive pas, notre démarche reste pertinente. C'est le début d'un chemin", commente M. Guez, qui pense déjà, pour la suite, aux législatives... où les candidats n'ont pas besoin d'être parrainés.
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