Larcher fait la synthèse de son Tour de France des régions pour rebâtir la droite
Comment sortir de la dichotomie En marche - Rassemblement national? Le président du Sénat Gérard Larcher, qui ambitionne de...

Larcher fait la synthèse de son Tour de France des régions pour rebâtir la droite

Comment sortir de la dichotomie En marche - Rassemblement national? Le président du Sénat Gérard Larcher, qui ambitionne de...
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Comment sortir de la dichotomie En marche - Rassemblement national? Le président du Sénat Gérard Larcher, qui ambitionne de rebâtir la droite et le centre après la déroute aux Européennes, a présenté jeudi la synthèse de quatre mois de consultations dans les régions.

"Nous ne pouvons nous résoudre à voir notre démocratie se réduire à un choix binaire entre La République en marche et le Rassemblement national", a affirmé M. Larcher à Sèvres (Hauts-de-Seine), car ce serait "une démocratie en danger de mort".

Depuis la débâcle de LR aux Européennes (8,5%), M. Larcher s'est engagé à fond dans la refondation d'une alternative rassemblant "du centre aux gaullistes, aux libéraux, aux démocrates chrétiens, à la droite", mais "sans concurrence avec nos formations politiques qui doivent se reconstruire", a-t-il souligné.

"Oui, il peut y avoir une alternative à Emmanuel Macron qui ne soit pas Marine Le Pen. C'est à nous de la construire en nous rassemblant", a affirmé la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui a quitté LR après les européennes.

"La dualité politique qu'on veut nous imposer est mortifère", a affirmé le président de l'Association des maires de France François Baroin, car cette logique porte le risque "qu'un jour le Rassemblement national dirige" le pays.

Cette réunion avait lieu à trois jours de l'élection dimanche du futur président de LR, à laquelle Christian Jacob, Guillaume Larrivé et Julien Aubert sont candidats. Aucun n'était présent jeudi.

"Hélas, on a peut-être un peu trop joué aux apprentis sorciers ces dernières années. Ayons le courage de faire des additions, celles qui nous ont fait défaut", a affirmé le maire de Nice Christian Estrosi.

Exemples de cette "addition", le président de la région PACA Renaud Muselier et celui de la région Normandie Hervé Morin étaient présents, ainsi que le président et de l'Assemblée des départements de France Dominique Bussereau et celui du groupe LR au Sénat Bruno Retailleau.

Celui-ci a dénoncé "l'impasse dans laquelle Emmanuel Macron veut placer les Français avec ce duel impossible entre populistes et progressistes" qui "aboutit à priver les Français de leur choix".

"Le défi démocratique nous impose d'être une des solutions et de porter une alternative", a lancé M. Morin.

Depuis juin, onze conventions en région ont été organisées -- réindustrialisation dans les Hauts-de-France, ruralité en Normandie... -- dont une synthèse de 42 pages a été présentée jeudi.

D'ici mi-novembre sera rédigée une "plateforme" de propositions, "sorte de référentiel" selon M. Larcher pour les candidats aux municipales.

"La question numéro un est la confiance", a-t-il martelé, en rappelant un sondage selon lequel 77% des Français sont tentés par l'abstention, le vote blanc ou "populiste".

Se voulant constructive, l'initiative des conventions a pu être accueillie fraîchement par certains LR, qui prêtent à M. Larcher des ambitions personnelles, dont il s'est défendu. Le président du Sénat a affirmé lundi n'être "pas candidat à l'élection présidentielle de 2022".

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