Larcher: L’Etat doit cesser de considérer les élus locaux « comme de simples curseurs »

Larcher: L’Etat doit cesser de considérer les élus locaux « comme de simples curseurs »

Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a jugé lundi, devant Emmanuel Macron, que l’État devait cesser de considérer les élus...
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Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a jugé lundi, devant Emmanuel Macron, que l’État devait cesser de considérer les élus locaux "comme de simple curseurs".

"Monsieur le président de la République, je veux vous le dire solennellement: les élus locaux n’en peuvent plus et n’en veulent plus! L’État doit cesser de les considérer comme de simples curseurs", a lancé M. Larcher avant que M. Macron ne prenne la parole devant la Conférence nationale des territoires.

Dans la matinée, devant le Premier ministre Édouard Philippe et une partie du gouvernement, M. Larcher avait déjà demandé que "l’État s'engage véritablement à respecter les élus, leur rôle et l'action des collectivités".

Il a aussi assuré que "le Sénat continuera à s’opposer à toute approche uniquement technocratique, ignorante des réalités et des aspirations de notre pays, concernant les structures des collectivités territoriales". "Les raisonnements par trop désincarnés et comptables ont conduit la République à négliger certaines parties du territoire national, en métropole comme dans les outremers", a-t-il accusé. "On a pu observer les conséquences de cette fracture territoriale: une France coupée en quatre au premier tour de l’élection présidentielle!".

M. Larcher a aussi assuré que le Sénat "s'engagera sereinement" dans le débat sur la réduction d'un tiers du nombre des parlementaires, "en veillant à ce que le lien entre les sénateurs, les communes et les départements ne soit pas affaibli à cette occasion".

Il a aussi réclamé que soient garantis "les principes de libre administration et d’autonomie financière des collectivités territoriales, inscrits dans la Constitution".

En ce qui concerne le projet d'exonération de la taxe d'habitation pour 80% des foyers, il a estimé que "le vrai problème c'est l'obsolescence des bases locatives. De la même façon, il a jugé que la quasi-disparition de la taxe d’habitation "ne résoudra pas les inégalités de richesses entre communes. Il a aussi souligné que cette exonération affaiblirait le lien "entre le citoyen-contribuable et la collectivité dans laquelle il vit".

Il a aussi souhaité que "le Parlement soit saisi d'un projet de loi de programmation des finances locales sur trois ans". "Pour pouvoir mener des politiques publiques ambitieuses, a-t-il dit, les élus communaux, départementaux et régionaux ont besoin d’avoir un cadre d’action clair et stable, des ressources prévisibles leur permettant de se projeter et une certaine liberté leur permettant d’innover et de s’adapter aux réalités du terrain".

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