Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.
Larcher : « On ne redressera pas la France contre les territoires »
Par Public Sénat
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Gérard Larcher était à la conclusion du congrès des régions, peu après le discours très attendu du Premier ministre, Edouard Philippe. Il est évidemment revenu sur « l’appel de Marseille », un texte très critique des élus territoriaux contre les méthodes du gouvernement. « Je partage cet appel » a tranché le président du Sénat. Et de revenir sur les deux piliers des discours précédents : « La franchise et l’amitié, y compris dans les désaccords, ne suffisent pas à rebâtir la décentralisation moderne que nous appelons tous de nos vœux » a lancé Gérard Larcher, sous les applaudissements.
« Une décentralisation réussie ne peut pas se résumer à une décentralisation qui accepte les désaccords et qui renvoie ensuite chacun dans son camp » a-t-il rappelé. « Moi je vous propose, qu’ensemble, nous surmontions nos désaccords, y compris dans un dialogue exigant. »
Après l’appel de Marseille, le pari de Marseille, le président du Sénat a proposé « de partager ensemble le défi de Marseille. Au-delà des gestes d’amitié, l’enjeu est bien de reconstruire la confiance qui est rompue. »
« Nous devons proposer une autre approche, notamment sur la préparation des Conférences nationales sur les territoires. Il ne suffit pas que nos relations soient plus fluides et moins formelles » explique-t-il en reprenant les propos du Premier ministre. « Il faut surtout qu’elles quittent la raideur. »
« On doit préparer ensemble le bigbang de la fiscalité locale. Bercy nous fait déjà partager son sixième scénario. On ne peut pas se tenir à cette méthode » a-t-il tranché. « Les discours, les invitations ne suffiront pas. Il faudra la preuve par la réalité de l’écoute mutuelle. »
Et de conclure : « Il ne faut pas qu’on se raconte d’histoires. La réalité de nombreux territoire est de ne plus être écoutée (…) On ne redressera pas la France contre les territoires, contre les élus. »