Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Laurent (PCF) pour l’accueil des réfugiés “au-delà des seuls bénéficiaires de l’asile”
Par Public Sénat
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Le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent a plaidé lundi pour que la France engage une "politique d'accueil allant au-delà des seuls bénéficiaires potentiels de l'asile", critiquant "le discours rétrograde" du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
En présentant ses voeux, M. Laurent a également demandé le retrait de "la circulaire du 12 décembre", en vertu de laquelle des contrôles d'identité doivent être effectués dans les centres d'hébergement.
"Il est urgent que la France prenne la mesure de ses responsabilités en matière d'accueil et d'immigration", a estimé le sénateur de Paris, pour qui "le tri que veut imposer le gouvernement" entre les types de réfugiés "n'a aucun sens du point de vue de l'avenir de l'humanité et de notre histoire".
"Le double langage gouvernemental est insupportable" sur la question des réfugiés, a jugé le responsable communiste, dénonçant "le discours rétrograde et répressif tenu par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, sur les migrants, (qui est) à l'opposé de ce que l'on doit attendre de la France".
"A l'heure où Donald Trump affiche son mépris à l'égard des peuples du monde (...), la France se doit de porter une autre ambition que la défense de ses seuls intérêts ou pire, le repli nationaliste ou xénophobe", a poursuivi M. Laurent.
Il a dépeint Emmanuel Macron comme un "leader moderne du monde occidental" en réalité "surtout préoccupé de se tailler sa place à la table du marché". "Ce n'est pas la France. Les droits humains, les droits des peuples ne peuvent être une monnaie d'échange à la table des puissants", a-t-il insisté.
"Les droits des migrants, les droits du peuple kurde, les droits du peuple palestinien ne sont pas à négocier", a-t-il dit, exhortant la France à reconnaître "au plus vite" l'Etat de Palestine.
Alors que le Parti communiste doit tenir un Congrès extraordinaire fin novembre, le secrétaire national a convié les sympathisants à des "Etats généraux du progrès social" organisés à Montreuil le 3 février prochain.