Laurent Wauquiez a annoncé dimanche sur TF1 sa démission de la présidence des Républicains (LR), une semaine après la déroute historique du parti (8,48%) aux élections européennes.
"Les victoires sont collectives, les défaites sont solitaires. Il faut que je prenne mes responsabilités: (...) je vais prendre du recul. Je me retire de mes fonctions de président des Républicains", a déclaré M. Wauquiez, pressé depuis une semaine de quitter ses fonctions à la tête de LR par plusieurs personnalités de droite.
"Il faut que la droite se reconstruise" et "je ne veux pas être un obstacle, à aucun prix", a expliqué M. Wauquiez.
Président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, ancien ministre lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, ex-député de Haute-Loire et ex-maire du Puy-en-Velay, M. Wauquiez, 44 ans, avait été confortablement élu à la tête du parti en décembre 2017, avec environ 75% des voix, quelques mois après la défaite de François Fillon à la présidentielle.
Depuis son élection, M. Wauquiez faisait l'objet de nombreuses critiques sur sa ligne droitière et sur une gouvernance jugée "solitaire" à la tête du parti.
Souvent accusé d'"insincérité", le patron de LR avait écorné son image en 2018 avec la révélation de propos chocs, enregistrés à son insu, tenus devant des étudiants lyonnais, dans lesquels il multipliait les critiques contre différents responsables politiques.
Laurent Wauquiez, le 9 octobre 2019 à Paris
AFP/Archives
Il avait choisi dans un scepticisme général de désigner François-Xavier Bellamy, enseignant en philosophie de 33 ans, pour conduire la liste LR aux élections européennes. Mais les cadres du parti avaient ensuite activement mené campagne, jusqu'au score historiquement faible glané le 26 mai, de nombreux électeurs de droite ayant choisi de voter pour La République en marche d'Emmanuel Macron.
Après cette défaite, M. Wauquiez avait annoncé la tenue d'"états généraux" à "la rentrée" pour "tout remettre à plat". Une décision jugée insuffisante par de nombreux hiérarques LR.
Plusieurs dirigeants comme Valérie Pécresse ou Eric Woerth avaient plus ou moins ouvertement appelé au départ de M. Wauquiez. Le président du Sénat Gérard Larcher a de son côté initié une "démarche" pour construire "un projet rassemblant la droite et le centre".
M. Larcher a convié mardi à Paris les présidents de groupes parlementaires Christian Jacob (Assemblée) et Bruno Retailleau (Sénat), les présidents des grandes associations d'élus François Baroin (maires), Dominique Bussereau (départements) et Hervé Morin (régions), ainsi que les présidents de régions LR dont Mme Pécresse, M. Wauquiez ou encore Renaud Muselier (PACA).
Xavier Bertrand (Hauts-de-France), qui a quitté LR au lendemain de l'élection de M. Wauquiez à la tête de LR, n'assistera pas à cette réunion, selon son entourage.
Selon les statuts de LR, en cas de vacance, la présidence du mouvement est assurée par le vice-président délégué, Jean Leonetti.
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A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.