Le Bureau national du Parti socialiste a commencé mardi matin ses travaux, avec au menu de ses discussions l'épineuse question du vote ou non de la confiance au gouvernement, et celui de la constitution d'une nouvelle direction collégiale.
Environ quatre-vingts personnes participent à ce BN d'une durée exceptionnelle de trois heures -le premier depuis la déroute électorale des législatives- suivi d'un déjeuner, à Solférino.
Parmi eux, quelques rares anciens ministres de François Hollande comme François Rebsamen, Kader Arif ou François Lamy, mais la plupart n'étaient pas présents au début de la réunion, à l'instar de Stéphane Le Foll ou Najat Vallaud-Belkacem.
Le BN du PS doit notamment débattre de la position du parti vis-à-vis de la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron, et du vote ou non de la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe, début juillet. Les députés PS en débattront également mardi après-midi lors de leur première réunion à l'assemblée.
Laurent Baumel, représentant de l'aile gauche du PS, parle à la presse avant un BN au siège du parti à Paris, le 20 juin 2017
AFP
Nombreux à s'exprimer devant les caméras, les représentants de l'aile gauche du parti ont tour à tour à tour plaidé pour un vote contre: Laurent Baumel, Emmanuel Maurel, François Kalfon, Guillaume Balas, Gérard Filoche, Jérôme Guedj.
C'est également la position qu'a de nouveau exprimée le nouveau député Luc Carvounas, ancien lieutenant de Manuel Valls. "Je veux être une voix forte aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Qui a deux maisons perd la raison. Je sais pourquoi j'ai un mandat, et je ne vais pas commencer à m'inventer des histoires sur le +et en même temps+. +Je vote la confiance et en même temps je suis contre ça et ça+, c'est inaudible. Moi je suis un député d'opposition et je ne voterai pas la confiance".
Interrogé sur la possibilité ou non pour l'ancien Premier ministre Manuel Valls de siéger avec le groupe PS, M. Carvounas a estimé que "les membres du groupe socialiste ne peuvent pas se revendiquer de la majorité présidentielle".
"J'appelle celles et ceux qui ont envie de voter la confiance (à ce) qu'au moins ils s'abstiennent", a-t-il ajouté.
Interrogé sur la présidence du groupe PS à l'Assemblée, M. Carvounas a appuyé la candidature du sortant Olivier Faure. "Il y a un président de groupe sortant, je pense qu'il sera sur cette ligne que j'évoque de ne pas voter la confiance à Edouard Philippe et de ne pas s'associer à la majorité présidentielle. A partir de ces deux paramètres-là qui sont assez simples, je crois qu'Olivier Faure a toute sa place pour présider le groupe et je l'accompagnerai dans son travail".
L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, en deuxième lecture, une proposition de loi visant à réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité en France entre 1942 et 1982. Porté par le sénateur socialiste Hussein Bourgi, le texte entend réparer symboliquement des décennies de politiques discriminatoires. Mais la question de l’indemnisation continue de diviser députés et sénateurs et devra être tranchée en commission mixte paritaire.
D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.
A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.
Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.