« Le but n’est d’écraser personne » : Adrien Quatennens défend l’idée d’un groupe NUPES unique
Le député LFI cherche à décrisper ses partenaires de gauche, après le camouflet de la proposition de Jean-Luc Mélenchon. L’ancien candidat à la présidentielle, qui plaide pour un groupe unique de la NUPES, s’est vu opposer un non de la part des autres composantes de l’alliance. Adrien Quatennens se dit par ailleurs ouvert à une présidence tournante de la commission des finances au sein des partis de la NUPES.

« Le but n’est d’écraser personne » : Adrien Quatennens défend l’idée d’un groupe NUPES unique

Le député LFI cherche à décrisper ses partenaires de gauche, après le camouflet de la proposition de Jean-Luc Mélenchon. L’ancien candidat à la présidentielle, qui plaide pour un groupe unique de la NUPES, s’est vu opposer un non de la part des autres composantes de l’alliance. Adrien Quatennens se dit par ailleurs ouvert à une présidence tournante de la commission des finances au sein des partis de la NUPES.
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Luc Mélenchon y voyait un facteur de « clarification ». Au lendemain de législatives décevantes pour sa famille, sa proposition d’un groupe unifié pour les composantes de la Nouvelles Union populaire écologique et sociale (NUPES) a vite fait long feu. Elle a été refusée par tous les partenaires de la France insoumise : Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts ou encore Parti communiste.

Le député du Nord Adrien Quatennens (LFI), dans Audition Publique (Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live) ce 20 juin, a dû colmater les dégâts. Il faut dire que la proposition spontanée de Jean-Luc Mélenchon, formulée devant des journalistes, tranche avec ce qui était l’architecture première de la NUPES. Ses composantes étaient censées conserver un groupe autonome à l’Assemblée nationale, un intergroupe venant chapeauter l’ensemble. « On fait juste une proposition, je ne veux pas qu’il y ait de crispations […] Le but n’est d’écraser personne. Le but est d’être en réaction et à la hauteur des événements face à un groupe du Rassemblement de 90 parlementaires », a affirmé le coordinateur de la France insoumise. Le député du Nord précise ce soir, que LFI compterait « autour de 80 députés » au Palais Bourbon, en intégrant le renfort de parlementaires ultramarins ou divers gauche.

Alors que les partis de gauche se plaignaient parfois des tentations hégémoniques du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens a voulu éviter tout malentendu. « Je veux faire comprendre à nos partenaires que c’est une proposition, qu’elle se discute. Et que si nous la posons dans la discussion aujourd’hui, c’est parce que la situation de ce matin est nouvelle », a-t-il insisté. « Nous pensons que ce serait la meilleure forme d’organisation et que chacun pourrait s’y retrouver ».

Le député a d’ailleurs repris la suggestion de sa collègue Mathilde Panot, de faire vivre les différentes forces de la NUPES sous forme de délégations, sur le modèle des parlementaires européens. La présidente sortante du groupe LFI évoquait également la possibilité d’une présidence tournante.

Une nouveauté ce soir : Adrien Quatennens se dit également ouvert à une présidente tournante pour la commission des finances, dans l’hypothèse où celle-ci reviendrait à la NUPES. « Au sein de la NUPES, on peut l’envisager sans doute », a-t-il répondu.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

« Le but n’est d’écraser personne » : Adrien Quatennens défend l’idée d’un groupe NUPES unique
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le