Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.
« Le but n’est d’écraser personne » : Adrien Quatennens défend l’idée d’un groupe NUPES unique
Par Public Sénat
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Jean-Luc Mélenchon y voyait un facteur de « clarification ». Au lendemain de législatives décevantes pour sa famille, sa proposition d’un groupe unifié pour les composantes de la Nouvelles Union populaire écologique et sociale (NUPES) a vite fait long feu. Elle a été refusée par tous les partenaires de la France insoumise : Parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts ou encore Parti communiste.
Le député du Nord Adrien Quatennens (LFI), dans Audition Publique (Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, en partenariat avec Le Figaro Live) ce 20 juin, a dû colmater les dégâts. Il faut dire que la proposition spontanée de Jean-Luc Mélenchon, formulée devant des journalistes, tranche avec ce qui était l’architecture première de la NUPES. Ses composantes étaient censées conserver un groupe autonome à l’Assemblée nationale, un intergroupe venant chapeauter l’ensemble. « On fait juste une proposition, je ne veux pas qu’il y ait de crispations […] Le but n’est d’écraser personne. Le but est d’être en réaction et à la hauteur des événements face à un groupe du Rassemblement de 90 parlementaires », a affirmé le coordinateur de la France insoumise. Le député du Nord précise ce soir, que LFI compterait « autour de 80 députés » au Palais Bourbon, en intégrant le renfort de parlementaires ultramarins ou divers gauche.
Alors que les partis de gauche se plaignaient parfois des tentations hégémoniques du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens a voulu éviter tout malentendu. « Je veux faire comprendre à nos partenaires que c’est une proposition, qu’elle se discute. Et que si nous la posons dans la discussion aujourd’hui, c’est parce que la situation de ce matin est nouvelle », a-t-il insisté. « Nous pensons que ce serait la meilleure forme d’organisation et que chacun pourrait s’y retrouver ».
Le député a d’ailleurs repris la suggestion de sa collègue Mathilde Panot, de faire vivre les différentes forces de la NUPES sous forme de délégations, sur le modèle des parlementaires européens. La présidente sortante du groupe LFI évoquait également la possibilité d’une présidence tournante.
Une nouveauté ce soir : Adrien Quatennens se dit également ouvert à une présidente tournante pour la commission des finances, dans l’hypothèse où celle-ci reviendrait à la NUPES. « Au sein de la NUPES, on peut l’envisager sans doute », a-t-il répondu.