Le discours de Macron aux catholiques « ne rompt en rien avec la laïcité » pour Collomb

Le discours de Macron aux catholiques « ne rompt en rien avec la laïcité » pour Collomb

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a estimé mardi que le discours lundi d'Emmanuel Macron, dans lequel il a dit vouloir ...
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Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a estimé mardi que le discours lundi d'Emmanuel Macron, dans lequel il a dit vouloir "réparer" le lien "abîmé" entre l'Église et l'Etat, "ne rompt en rien avec la laïcité".

"Ce qu'il (Macron) dit: chez l'homme, il n'y a pas simplement une matérialité, il y a une quête d'absolu, de spiritualité, donner un sens à sa vie. C'est peut être une tonalité nouvelle mais qui ne rompt en rien avec les grands principes de laïcité", a déclaré le ministre de l'Intérieur, chargé des relations avec les cultes, sur LCI.

Le discours du président de la République, devant la Conférence des évêques, a provoqué une avalanche de réactions indignées de personnalités de gauche, dénonçant une atteinte au principe de la laïcité.

Le président a "recité ce qu'était la loi de 1905 en disant que c'est une loi de liberté: liberté de croire ou de ne pas croire, de pratiquer la religion de son choix à condition qu'elle respecte les principes de la République", a défendu Gérard Collomb.

"Il était dans les bases même de la laïcité", a-t-il insisté, soulignant "ne pas savoir (...) si Emmanuel Macron est catholique".

"Il a ce sens de l'absolu, de la beauté que d'autres peut-être ont moins. C'est un littéraire, il aime les beaux textes. Son discours hier (lundi) était constellé de citations qui étaient absolument magnifiques. La phrase était très belle, la profondeur des sentiments absolue", a-t-il dit.

"C'est un intellectuel, presque un artiste, il y a du poète chez Emmanuel Macron lorsqu'il décrit la société", a conclu Gérard Collomb.

Emmanuel Macron a déclaré lundi vouloir "réparer" les liens entre l'Église et l'Etat, dans un discours fleuve devant la Conférence des évêques, un exercice inédit car c'est la première fois que l'Église catholique organise un tel événement, comparé par certains observateurs au dîner du Crif.

Pour rétablir cette relation, "il n'est pas d'autre moyen qu'un dialogue en vérité", a précisé le président dans la grande nef cistercienne du collège des Bernardins à Paris.

Ce "dialogue est indispensable" car "une Église prétendant se désintéresser des questions temporelles n'irait pas au bout de sa vocation", tandis "qu'un président de la République prétendant se désintéresser de l'Église et des catholiques manquerait à son devoir", selon lui.

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