Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a justifié vendredi son ralliement à Emmanuel Macron par la conviction que le candidat d'En Marche! "propose des actions réalistes et financées" pour la France, tout en assurant qu'il "reste socialiste".
"Je soutiens Emmanuel Macron mais je reste socialiste, je ne suis pas membre d'En Marche!", a-t-il précisé dans une interview au quotidien Ouest-France, alors que son ralliement au candidat centriste est critiqué au PS.
M. Le Drian, président de la région Bretagne, fait l'éloge d'un candidat qui "allie le volontarisme - refuse l’inaction, la rente, le déclinisme - et le pragmatisme en proposant des actions réalistes et financées". "Je me retrouve dans les six chantiers qu’il a proposés : l’éducation, la société au travail, l’économie, la sécurité, le renouveau démocratique et la défense de la France à l’international", dit-il.
Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian le 28 août 2014 à Paris
POOL/AFP/Archives
M. Le Drian donne "plusieurs raisons" à sa décision de soutenir M. Macron en délaissant le candidat socialiste à la primaire Benoît Hamon: "Comme la majorité des Français, je refuse que le choix de l’élection présidentielle se réduise à un choix entre l’extrême droite et une droite dure. Je ne me résous pas non plus à ce que la candidate du Front national soit en tête au premier tour. (...) Emmanuel Macron est pour moi le seul qui porte les valeurs qui sont les miennes dans ce cadre-là".
A contrario de l'hostilité de Mme Le Pen à l'Europe, M. Le Drian salue la ligne pro-européenne d'Emmanuel Macron: "L'Europe a été un facteur de paix, ne l’oublions pas. (...) L'Europe est en crise, mais aux déclinistes qui disent: +abandonnons l’Europe+, je dis au contraire: +retroussons-nous les manches+ ! Emmanuel Macron est pragmatique, réaliste, capable de proposer une Europe créatrice, une Europe qui protège, une Europe de la solidarité".
M. Le Drian salue en Emmanuel Macron la "volonté de rassemblement", la comparant avec sa propre recherche du "compromis" et d'"une majorité plurielle, intégrant la société civile" en tant que président de la région Bretagne.
Jean-Yves Le Drian et Emmanuel Macron le 14 juillet 2015 à Paris
AFP/Archives
"Le compromis n’affaiblit jamais. Il est le passage indispensable pour des avancées. Il y a une forme de similitude avec la volonté de rassemblement, de dépassement, qu’évoque Emmanuel Macron", argumente-t-il.
Il voit dans le programme de Benoît Hamon "un projet utopique". "Je constate que la mise en œuvre d’un tel projet ne correspond pas à la réalité des faits et à la capacité à faire".
"Sans doute faudra-t-il que (le PS) se remette en cause, et je souhaite y travailler", propose-t-il.
Interrogé sur l'éventualité que M. Macron lui demande de rester à son poste, M. Le Drian répond: "Mon horizon, c’est la Bretagne", mais il est cependant prêt à "toujours lui apporter" son "expertise des questions géopolitiques". Il salue encore la volonté du candidat de "mettre à la discussion l’idée d’un service militaire obligatoire".
Jordan Bardella reste toujours loin devant, quand Valérie Hayer peine à contenir la dynamique de Raphaël Glucksmann. Le candidat PS/Place Publique talonne de plus en plus la liste de la majorité présidentielle. Manon Aubry pour LFI progresse un peu, quand François-Xavier Bellamy est plus ou moins stable.
Annoncé en grande pompe par Gérald Darmanin en début d’année, le projet de loi constitutionnelle va être présenté ce vendredi aux parlementaires et élus locaux du département par le chef de l’Etat. Un texte présenté par l’exécutif comme un remède à la crise migratoire, ce que contestent les sénateurs Renaissance de la circonscription.
Les différents partis politiques ont jusqu’à aujourd’hui, 18 heures, pour déposer leurs listes de 81 noms, équivalant aux 81 sièges à pourvoir pour l’Hexagone, au Parlement européen, avant validation au Journal Officiel, ce samedi. Avant le lancement des hostilités, jusqu’au vote du 9 juin.
Membre du bureau politique du FLNKS, Romuald Pidjot demande au gouvernement de retirer le texte voté mardi à l’Assemblée, à l’origine selon lui des violences qui touchent l’archipel
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