Le FN veut une police de proximité concentrée sur les « cambriolages » et l' »invasion migratoire » avant le « harcèlement »

Le FN veut une police de proximité concentrée sur les « cambriolages » et l' »invasion migratoire » avant le « harcèlement »

Le Front national a plaidé mardi pour que la future police de sécurité du quotidien souhaitée par Emmanuel Macron se concentre d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le Front national a plaidé mardi pour que la future police de sécurité du quotidien souhaitée par Emmanuel Macron se concentre d'abord sur les "problèmes les plus prédominants dans le pays", "deal", "cambriolages" et "invasion migratoire", avant le harcèlement des femmes.

Alors que le chef de l'Etat a annoncé dimanche que la future police de sécurité du quotidien "aura dans ses priorités la lutte contre le harcèlement et en particulier dans les transports", Julien Sanchez, l'un des porte-parole du FN, a estimé lors d'une conférence de presse au siège du parti à Nanterre qu'il "faudrait d'abord qu'elle agisse sur les problèmes les plus prédominants dans le pays".

M. Sanchez a listé le "deal" de drogue, les cambriolages --"c'est aussi comme un viol, car quand on rentre chez soi, on n'a plus rien, et ça c'est un vrai sujet en matière de sécurité"--, et "l'invasion migratoire organisée par le gouvernement".

"Ca, c’est de la proximité, ça, ce sont des problèmes du quotidien pour les Français aujourd'hui" a lancé le porte-parole.

"Le harcèlement de rue", est-il convenu, "ça existe pour beaucoup de femmes aujourd'hui en France, donc une police de proximité peut avoir un sens sur ces questions si on se pose les bonnes questions sur qui sont les agresseurs".

Alors qu'un mot-dièse #balancetonporc appelant à dénoncer le harcèlement sexuel au travail est devenu viral sur Twitter ces derniers jours, M. Sanchez a estimé que "si ça permet de voir des faits réels de portée grave, et d'y donner des suites, tant mieux!"

"Ca doit pas tomber dans la stigmatisation et la dénonciation si c'est pas avéré", a-t-il ajouté.

Pour Sébastien Chenu, député FN du Nord et autre porte-parole du FN, "les personnes qui ont fait ce hashtag mettent le doigt sur une problématique de société crue derrière laquelle il y a beaucoup d'hypocrisie et sur laquelle il serait temps de se pencher".

D'après lui, le "vrai débat" c'est la question de "revenir peut être sur les délais de prescription" en matière de harcèlement ou d'agressions sexuelles, "c’est-à-dire jusqu’à quand on peut dénoncer et de quelle façon".

Le FN "souhaite être du côté de ceux qui libèrent la parole des faibles", a assuré M. Chenu.

Le service d'ordre du parti d'extrême droite a refusé l'accès à la conférence de presse à trois journalistes de l'émission Quotidien (TMC) de Yann Barthès.

Dans la même thématique

La commission mixte paritaire sur la loi d’orientation agricole est conclusive.
6min

Politique

Loi d’orientation agricole : en commission mixte paritaire, députés et sénateurs s’accordent sur un texte proche de celui voté au Sénat

À peine voté au Sénat, le projet de loi d’orientation agricole a fait l’objet d’un compromis en commission mixte paritaire. La nouvelle version du texte laisse la part belle à plusieurs mesures introduites par les sénateurs, notamment le principe de « non-régression » de la souveraineté alimentaire et la dépénalisation de certaines atteintes à la biodiversité. L’opposition dénonce un débat « au pas de charge ».

Le

« Cela va être serré » : l’avenir de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel toujours très incertain avant ses auditions
7min

Politique

« Cela va être serré » : l’avenir de Richard Ferrand au Conseil constitutionnel toujours très incertain avant ses auditions

Chaque voix comptera pour le candidat d’Emmanuel Macron à la présidence du Conseil constitutionnel. Après l’avoir auditionné chacune à leur tour, les commissions des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat décideront au cours d’un vote, qui s’annonce disputé, si elles confirment ou rejettent cette désignation. La droite sénatoriale fait part de ses doutes et ne donne pas de consigne de vote. Les députés du RN, qui détiennent aussi la clé du scrutin, maintiennent le suspense.

Le

Le FN veut une police de proximité concentrée sur les « cambriolages » et l' »invasion migratoire » avant le « harcèlement »
3min

Politique

Finances publiques : « Ce qui va être nouveau, c'est l’association que nous allons avoir des parlementaires », assure la ministre des comptes publics 

Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin s’est félicitée de l’adoption définitive des textes budgétaires. La ministre promet de poursuivre la trajectoire de réduction du déficit et d'associer plus largement les parlementaires dans le suivi des dépenses.

Le

Le FN veut une police de proximité concentrée sur les « cambriolages » et l' »invasion migratoire » avant le « harcèlement »
5min

Politique

LR : la campagne de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez pour la présidence du parti officiellement lancée

L’élection du futur président des Républicains se tiendra les 17 et 18 mai. À la fois ministre et candidat, Bruno Retailleau assure que la guerre des chefs « ne viendra pas de lui ». En face, Laurent Wauquiez, qui espérait s’imposer naturellement à la tête du parti, répète que cette fonction n’est pas compatible avec l’agenda d’un ministre.

Le