Le général de Villiers, un militaire respecté défenseur du budget de l’armée
Personnalité intègre et rugueuse, apprécié de ses hommes, le général Pierre de Villiers, démissionnaire de son poste de chef d'état-major, a...
Par Cécile FEUILLATRE
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Personnalité intègre et rugueuse, apprécié de ses hommes, le général Pierre de Villiers, démissionnaire de son poste de chef d'état-major, a constamment défendu depuis plus de trois ans un modèle d'armée équipé et financé pour "couvrir tout le spectre de menaces".
Paradoxalement, le général de Villiers, 60 ans, avait été nommé en janvier 2014 dans un contexte de rigueur budgétaire, avec pour principale mission de mettre en oeuvre la loi de programmation militaire (LPM) qui prévoyait 34.000 suppressions de poste, et de réorganiser le ministère.
Cet homme sec aux traits anguleux n'a cessé au cours des années suivantes de plaider pour la sanctuarisation du budget, relevé après les attentats de 2015, à l'heure où la France est engagée tous azimuts contre le terrorisme, du Sahel (opération Barkhane) au Moyen-Orient (Chammal) en passant par le territoire national (Sentinelle).
Le général discret et pondéré est sorti du bois à intervalles réguliers dans des tribunes ou des entretiens à la presse, déclarant que "l'armée était au taquet", "serrait les dents", et "ne pouvait plus faire mieux avec moins".
Sa dernière tribune au Figaro vendredi appelait encore à "préserver l'indispensable cohérence entre les menaces, les missions et les moyens". Et c'est dans un langage beaucoup plus fleuri que Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon s'était exprimé quelques jours avant devant la commission Défense à l'Assemblée à huis clos, assurant qu'il n'allait pas se "laisser baiser" et que la situation de l'armée n'était "pas tenable".
Le chef d'état-major des armées le général Pierre de Villiers (g) parle avec le président Emmanuel Macron en hélicoptère, après une visite aux troupes françaises de l'opération Barkhane, le 19 mai 2017 à Gao, dans le nord du Mali
POOL/AFP
Ce sont ces sorties qui lui coûtent son poste aujourd'hui, le président Macron ayant jugé "indigne" ces critiques devant les parlementaires sur les 850 millions d'euros d'économies réclamées cette année aux armées.
La veille du 14 juillet, devant un parterre de militaires, le chef de l'Etat avait sèchement rappelé "Je suis votre chef" avant de recadrer, sans jamais le nommer, son chef d'état-major.
- Catholique, républicain, fan de foot -
Issu d'une famille d'aristocrates vendéens à la culture militaire - ses deux grands-pères étaient militaires -, membre d'une fratrie de cinq, Pierre de Villiers est connu du public car il est le frère de Philippe, fondateur du très conservateur et souverainiste Mouvement pour la France.
Mais pour les milieux de la défense, c'est l'un des officiers au parcours les plus brillants de sa génération. Officier de l'armée de Terre, il a alterné les fonctions opérationnelles à la tête d'unités blindées et les passages à l'état-major des armées. Saint-cyrien, il a notamment servi au Kosovo (1999) et en Afghanistan (2005). Il est aussi le plus jeune général cinq étoiles de l'armée.
Catholique pratiquant, qui se décrivait "laïc et républicain" dans un portrait paru dans Libération en 2014, s'avoue aussi "malade de foot" et supporte le FC Nantes. "Les Canaris, je suis quasiment né avec. C'est un beau club, il y a un esprit, une cohésion un peu familiale", confiait-il en 2016 à l'AFP.
"Le foot, c'est l'esprit de compétition, la gagne, mais aussi l'apprentissage que l'individu n'est rien sans le groupe. Ce poste de chef d'état-major, je veux l'utiliser pour aller au contact avec les hommes, me rendre sur le terrain aussi souvent que possible pour discuter avec les uns et les autres. C'est mon carburant", disait-il à Libération, assurant alors qu'"un bon chef, c'est celui qui s'intéresse aux autres et comprend ses subordonnés".
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