« Le gouvernement est plutôt mou du genou depuis plusieurs semaines », estime Hervé Morin
Le président (Les Centristes) de la région Normandie, a reproché au gouvernement, dans l’Épreuve de vérité, de privilégier les « annonces » au « contenu ».

« Le gouvernement est plutôt mou du genou depuis plusieurs semaines », estime Hervé Morin

Le président (Les Centristes) de la région Normandie, a reproché au gouvernement, dans l’Épreuve de vérité, de privilégier les « annonces » au « contenu ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le président des Régions de France, Hervé Morin, n’a pas caché son scepticisme à l’égard des chantiers sociaux lancés par le gouvernement cet hiver. Invité de l’Épreuve de vérité, sur Public Sénat en partenariat avec Les Échos, l’AFP et Radio Classique, le président de la région Normandie a déploré le manque d’ambition des réformes sociales sur les rails.

« Je trouve honnêtement que le gouvernement est plutôt mou du genou depuis plusieurs semaines […] On a parfois plus de l’annonce que du contenu », a reproché l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy.

« Ce dont ont besoin nos compatriotes, ce sont des transformations systémiques et structurelles », affirme-t-il. S’il a salué la réforme fiscale engagée par la loi de finances et la « politique de l’offre » conduite par le gouvernement, Hervé Morin a en revanche cherché à minimiser l’impact de la réforme en trois volets menée par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

« J’ai le sentiment d’entendre Nicolas Sarkozy »

« On ne règle pas la question d’un certain nombre de demandeurs d’emploi », a-t-il critiqué. « Une partie de nos compatriotes jouent Pôle Emploi comme une agence d’intérim pour recharger les droits ».

Même doute à l’égard de la réforme de l’apprentissage, à laquelle s’opposent les conseils régionaux. « Je pense que ce sera absolument un échec total », a-t-il parié. Idem quant à la réforme de la formation professionnelle, annoncée comme un « big bang » par le gouvernement. « Je ne suis pas convaincu qu’on aille non plus vers une simplification et une meilleure organisation », a-t-il ajouté.

Interrogé sur la multiplication des réformes menées par l’exécutif sur plusieurs fronts, Hervé Morin a répondu qu'il avait « le sentiment de se retrouver en 2007 », lorsqu’il était ministre :

« J’ai le sentiment d’entendre Nicolas Sarkozy disant : je fais des réformes tous azimuts pour qu’on ne puisse pas s’appuyer sur une réforme qui devienne le symbole d’un mouvement social profond. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Les Democrates group parliamentary niche at the National Assembly
9min

Politique

Tensions entre LR et macronistes : « La véritable heure de vérité, ce sera à l’automne avec le budget »

Les difficultés s’accumulent entre LR et l’ex-majorité présidentielle, entre tensions sur le texte énergies ou celui sur les modes de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Quand les macronistes accusent les LR de ne pas « pas avoir de colonne vertébrale », les sénateurs LR reprochent à leurs alliés d’être peu à l’écoute. De mauvais augure pour le budget…

Le

Banque d’images du Sénat – Wlad Simitch Capa Pictures
7min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : après l’échec de la commission mixte paritaire, le ton monte entre l’exécutif et les LR du Sénat

Le gouvernement entend laisser la réforme sur le mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille revenir à l’Assemblée nationale. L’exécutif reproche au Sénat d’avoir « dynamité » ce mardi 24 juin les négociations entre les deux chambres pour aboutir à un compromis sur ce texte. Les sénateurs, notamment à droite, dénoncent « un passage en force » et réclament l’abandon de cette réforme.

Le

Mairie de Paris, Jeux Olympiques 2024
4min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : députés et sénateurs échouent à trouver un accord sur la réforme du mode de scrutin

La commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur la réforme du monde de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, pour les élections municipales, a échoué ce mardi 24 juin, quelques minutes seulement après l’ouverture des négociations. Les sénateurs, très largement opposés à ce texte, invitent désormais le Premier ministre à y renoncer.

Le