Le gouvernement proposera l’ouverture de la PMA à toutes les femmes en 2018
Marlène Schiappa a annoncé que l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes sera proposée dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique l’an prochain.

Le gouvernement proposera l’ouverture de la PMA à toutes les femmes en 2018

Marlène Schiappa a annoncé que l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes sera proposée dans le cadre de la révision de la loi de bioéthique l’an prochain.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ce sera donc pour 2018. La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes a confirmé que l'ouverture la PMA à toutes les femmes sera proposée par le gouvernement dans le cadre de la révision de la loi bioéthique en 2018.

« En termes de calendrier, nous serons sur l'année qui arrive, 2018, probablement avec les révisions de la loi bioéthique », a précisé Marlène Schiappa ce mardi martin sur BFMTV.

Le gouvernement proposera d’ouvrir la PMA à toutes les femmes en 2018, affirme Marlène Schiappa
01:17

Cette annonce vient appuyer l’agenda donné par la ministre de la Santé au mois de juillet. « Il est probable que cette discussion aura lieu lors des états généraux de la bioéthique qui se tiendront l’année prochaine », avait indiqué sur France Inter Agnès Buzyn. Et d’ajouter : « la société française y est prête ».

Soulignant l’avis favorable (et consultatif) donné par le comité national d’éthique en juin, Marlène Schiappa a indiqué « que rien qui nous empêche de rendre la PMA légale pour toutes les femmes », tout en précisant ne pas vouloir « préjuger du débat parlementaire ».

Actuellement réservée au traitement de l'infertilité chez les couples hétérosexuels, l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron.

« Que l’on sorte de la communication »

La déclaration de Marlène Schiappa a été « bien » accueillie par Esther Benbassa, qui avait déposé en 2014 au Sénat une proposition de loi allant dans ce sens. Mais la sénatrice écologiste reste prudente. « J’espère que ce n’est pas encore de l’affichage et que ça ne restera pas lettre morte. Que l’on sorte de la communication pour aller dans la vraie application de la PMA pour toutes les femmes », a-t-elle indiqué à PublicSenat.fr. « C’est un texte qui confirmerait l’égalité pour toutes les femmes ».

« J’espère que début 2018 ce texte sera adopté », a réagi la sénatrice, qui a encore en mémoire les atermoiements du quinquennat de François Hollande sur cette question. À l’époque, la majorité en place avait annoncé une discussion au Parlement en 2013.

Marlène Schiappa a plusieurs fois estimé que cette ouverture de la PMA constituait une mesure de « justice sociale » visant à mettre fin à une « forme de discrimination à l'égard des femmes lesbiennes et célibataires » et à « l'inégalité » entre celles qui ont les moyens financiers de recourir à des PMA à l'étranger et celles qui ne les ont pas.

Les intérêts de l’enfant « sacrifiés »

À la Haute assemblée, la sénatrice de Charente-Maritime Corinne Imbert (rattachée au groupe Les Républicains) prévient que la « généralisation de la PMA ne doit pas ouvrir un chemin vers la GPA [gestation pour autrui] ».

Parmi les premiers opposants à réagir au Parlement, le député Philippe Vigier (Les constructifs / UDI) s’est dit « fermement opposé à cette évolution ». Pour l’élu d’Eure-et-Loir, la PMA « doit demeurer une réponse médicale aux problèmes d’infertilité rencontrés par des couples hétérosexuels ». « Considérer qu’il s’agit là d’une question de « justice sociale », comme l’avance Marlène Schiappa, c’est considérer qu’il existe un droit à l’enfant, c’est sacrifier les intérêts de l’enfant sur l’autel de l’idéologie », a-t-il ajouté.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Questions au gouvernement Assemblee nationale
4min

Politique

Budget : l’abandon du 49.3 va-t-il prendre les socialistes à leur propre piège ?

Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.

Le

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
30min

Politique

Sébastien Lecornu accueilli froidement au Sénat : revivez les temps forts de la déclaration de politique générale

Le Premier ministre s'est exprimé devant les sénateurs pour sa déclaration de politique générale. Suspension de la réforme des retraites, décentralisation, budget...Le discours de Sébastien Lecornu était différent de celui prononcé à l'Assemblée la veille. Si l'ambiance était plus calme qu'au Palais Bourbon, l'accueil des sénateurs n'en était pas pour autant très enthousiaste.

Le

Le gouvernement proposera l’ouverture de la PMA à toutes les femmes en 2018
9min

Politique

Budget : « Incertain » en 2029, le passage à 3 % de déficit arrivera « au mieux en 2031 », alerte Pierre Moscovici

« Le scénario économique pour l’année 2026 repose sur une hypothèse optimiste », affirme devant le Sénat Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il doute de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs, avec un budget dont la copie finale est très incertaine. Seule « bonne nouvelle » : « Un début d’amélioration de nos finances publiques » en 2025, après « le bug majeur de 2024 ».

Le

Le gouvernement proposera l’ouverture de la PMA à toutes les femmes en 2018
4min

Politique

« La non-censure n’est pas un blanc-seing pour le gouvernement », assure Patrick Kanner

Après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites par Sébastien Lecornu, le Parti socialiste a indiqué ne pas censurer d’emblée le nouveau gouvernement. Président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner se réjouit de la « réponse très claire » obtenue sur cette revendication du PS, mais assure ne pas donner « un blanc-seing » à l’exécutif.

Le